Étreintes Partagées - Histoires de Sexe

Étreintes Partagées

Olivier regarda l’horloge murale du salon et soupira. Il était presque dix-neuf heures, et comme d’habitude, Sophie travaillait tard. À trente-cinq ans, ils menaient tous deux une vie parfaite en apparence. Elle, avocate souvent absente, et lui, professeur de lycée, formaient un couple atypique et profondément complice, leur libertinage avait renforcé leur union.

Laissant derrière lui une pile de copies à corriger, il se leva et se dirigea vers la cuisine pour préparer le dîner. Alors qu’il s’affairait, un bruit sourd résonna dans le couloir de l’immeuble. Il jeta un coup d’œil par le judas et vit un jeune homme lutter pour déplacer un carton apparemment bien lourd. Il décida d’aller lui prêter main-forte.

— Besoin d’aide ? demanda-t-il en s’approchant avec curiosité.
— Oh, merci ! Je m’appelle Camille. Je viens d’emménager deux appartements plus loin.
— Enchanté ! Moi, c’est Olivier. Allons-y !

Olivier ne put s’empêcher de remarquer le sourire attendrissant du nouveau venu qui, tout en gardant un ton amical, lui lançait des regards appuyés. Une légère rougeur monta à ses joues.

— Merci, c’est vraiment sympa de ta part, dit Camille, en le fixant plus que nécessaire.
— De rien, avec plaisir ! répondit-il, essayant de ne pas paraître trop troublé.

Leurs mains se frôlèrent en déposant un carton, et une décharge électrique parcourut son corps. Camille lui lança un regard désireux, accompagné d’un sourire en coin qui n’était pas sans ambiguïté. Olivier sentit ...

... son cœur battre plus fort. Une étonnante chaleur envahissait son être, un mélange de curiosité et d’excitation qu’il n’osait pas encore nommer.

— Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à demander, proposa-t-il avant de repartir.

****************

Retournant chez lui, Olivier se surprit à repenser à cette rencontre. Si Sophie appréciait occasionnellement vivre des aventures bisexuelles, ce n’était pas son cas et il s’était toujours considéré comme exclusivement hétéro.

Il s’installa à nouveau sur le canapé avec ses copies et entendit la porte d’entrée grincer, Sophie rentrait enfin. Elle déposa son sac sur la table du salon et vint s’asseoir à ses côtés.

— Longue journée ? demanda Olivier en la serrant dans ses bras.
— Épuisante, répondit-elle en soupirant.

Olivier raconta l’arrivée de Camille tout en prenant soin d’omettre les détails de son ressenti.

— Au fait, nous avons un nouveau voisin. Un jeune étudiant de dix-neuf ans, je l’ai aidé à emménager.
— Vraiment ? Comment est-il ?
— Sympathique, mais ne te monte pas la tête, il est tout ce qu’il y a de plus gai !

Malicieuse, Sophie ajouta :

— En tout cas, il semblerait bien qu’il t’a fait de l’effet…

Olivier rougit légèrement, embarrassé par la clairvoyance de sa femme. La simple idée qu’elle puisse imaginer qu’il ait éprouvé une quelconque attirance pour un homme le mettait mal à l’aise, alors il chercha ses mots pour tenter de minimiser l’évidence.

— Eh bien, il est gentil. Mais… ...