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La Chute de Linh
Datte: 24/11/2025, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: Ruth_Abaga, Source: Literotica
... saison sèche et l'arrivée des pluies bienvenues. Cette année-là, l'événement promettait d'être particulièrement mémorable, une explosion de vie dans cette contrée austère. Les rues boueuses furent ornées de guirlandes de fleurs d'hibiscus aux pétales rouges éclatants et de lanternes en papier aux lueurs vacillantes, leurs reflets dansant sur les flaques d'eau laissées par les premières averses. Les enfants, armés de seaux et de pistolets à eau, s'aspergeaient avec des éclats de rire, leurs vêtements trempés collant à leur peau sous l'humidité ambiante, tandis que les adultes offraient des offrandes de riz gluant et de fleurs aux moines rassemblés dans le petit temple perché au sommet de la colline, ses cloches résonnant dans l'air moite. Linh, vêtue d'une tunique légère ornée de motifs floraux délicats, portait un collier de cuir large offert par une tante lors d'une visite précédente, un accessoire qui soulignait la grâce de son cou et ajoutait une touche d'élégance à sa simplicité rustique. La musique des tambours et des flûtes en bambou emplissait l'atmosphère, un rythme primal qui incitait la foule à danser, animée par l'alcool de riz servi en abondance. Les corps se frôlaient, la sueur perlant sur les fronts et collant les vêtements aux peaux, créant une chaleur collective presque étouffante. Pourtant, une ombre planait sur cette liesse. Thaksin, un cousin éloigné revenu de Bangkok avec des airs de citadin prospère, attirait les regards curieux et méfiants. Grand, au ...
... sourire ambigu qui oscillait entre charme et menace, il vantait sa réussite supposée dans la capitale, exhibant des vêtements modernes et une montre clinquante qui contrastaient avec la simplicité du village. Mais ses yeux s'attardaient trop longtemps sur Linh, glissant sur sa silhouette avec une intensité qui faisait naître un frisson d'appréhension dans sa poitrine. Les anciens, occupés à bénir les offrandes et à réciter des prières, ne remarquèrent pas cette tension croissante, trop absorbés par les rituels pour voir le danger qui se dessinait. Linh, elle, sentait son estomac se nouer à chaque fois que Thaksin s'approchait, son rire résonnant un peu trop fort, ses gestes un peu trop familiers lorsqu'il lui offrait un verre ou posait une main sur son épaule. La soirée s'étira, la moiteur devenant presque insupportable, la sueur dégoulinant le long de son dos alors qu'elle dansait avec les autres, cherchant à dissiper son malaise. Mais l'angoisse montait, un pressentiment qu'elle ne pouvait nommer, comme si l'air lui-même portait une menace invisible. Vers la fin de la nuit, épuisée par les danses et étourdie par la chaleur, Linh s'éloigna des lumières et des rires pour trouver un moment de répit près des rizières. C'est alors que Thaksin surgit, sa voix mielleuse masquant une urgence inquiétante. « Viens, j'ai quelque chose à te montrer », murmura-t-il, la guidant avec une autorité feinte vers une cabane isolée à la lisière du village, à l'abri des regards. Le cœur de ...