Le bonheur malgré tout - Histoires de Sexe

Le bonheur malgré tout

... ville. Et surtout, il va juger s’il peut se passer de Candice, car il ne sait plus quels sont les sentiments qu’il éprouve envers elle : plaisir sexuel ou début d’amour.

On a fourni aux participants la liste des agents en formation. Éric n’en connaît aucun. Venant de toutes les régions de France, cela n’a rien d’étonnant.

Le lundi, comme prévu, il s’est présenté au siège de la banque. On a réuni tous les participants dans un amphithéâtre, on a fait l’appel, puis on a créé deux groupes : pendant que l’un d’eux serait en cours, l’autre travaillerait sur des ordinateurs. La matinée, avec son groupe, il a écouté soigneusement le laïus du formateur. Rien d’essentiel de changé, simplement une autre manière de travailler.

À midi, au restaurant d’entreprise, beaucoup de monde, tous les employés du siège. Self-service, son plateau à la main, Éric cherche une place de libre.

— Viens là, il y a une table à deux places, nous serons tranquilles.

Il a failli laisser tomber son repas. Cette voix, c’est elle, c’est Francine ! Il se retourne, c’est bien elle, souriante. Il ne sait que dire, la suit, ils s’installent.

— Tu es fâché ou bien tu ne me reconnais pas ?
— Excuse-moi, je m’attendais si peu à te voir. J’ai regardé sur la liste, mais je n’ai pas vu ton nom, c’est vrai que tu en as changé. Tu es mariée et je ne connais pas ton nouveau nom.
— Enderlin, je suis madame Enderlin. Mais moi par contre j’avais repéré ton nom, pourtant je craignais une homonymie. Aussi, ce ...

... matin j’ai examiné les participants et je t’ai vu. Malheureusement nous ne sommes pas dans le même groupe.
— Ou peut-être heureusement car je ne sais pas si je pourrais travailler en te sachant à côté de moi.

Ainsi, pendant tout le repas ils ont échangé des banalités. Puis ils sont repartis au travail.

Le soir, Éric a cherché des yeux son amie. Ils se sont rapidement rejoints.

— Ce soir, il faut trouver un restaurant. Je t’invite, dit Éric.
— J’accepte, mais au titre de revanche, demain c’est moi.

Ils ont partagé le dîner, puis, à pied, il l’a accompagnée jusqu’à son hôtel. Elle l’a invité à monter dans sa chambre, mais en toute amitié a-t-elle précisé.

Assis face à face, Éric a voulu justifier les raisons de son abandon :

— Je t’ai abandonnée parce que j’ai fait une connerie. J’ai promis à ton père de ne jamais te revoir et j’ai tenu parole.
— Quand je ne t’ai pas vu le lendemain, j’ai été folle de colère, tu m’avais fait faux bond, sûrement pour aller avec tes copains. Je suis rentrée furieuse à la maison. Mon père, après le déjeuner, m’a pris en particulier et m’a dit que je ne te reverrais plus. J’ai exigé une explication, il ne voulait pas m’en donner. Je lui ai dit que j’irai chez toi pour savoir. Il m’a alors expliqué ce qui s’était passé dans la nuit. Je suis restée abattue et ne suis pas sortie de chez moi plusieurs jours. J’étais désespérée. Puis des copains m’ont dit que t’étais engagé. J’ai commencé à travailler. Bruno, qui était dans la même ...