1. Acte 1


    Datte: 15/09/2019, Catégories: fh, fplusag, cadeau, inconnu, magasin, hotel, caférestau, Collègues / Travail telnet, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme pied, chaussures, jouet, yeuxbandés, méthode, Auteur: De Vous à Moi, Source: Revebebe

    ... bijoux que je ne porte jamais. Nous avions déjà tellement détaillé ces instants, tellement été excités de les imaginer, que d’être sur le point de les réaliser engendrait une tension intérieure énorme, mélange de stress, d’anxiété et d’excitation.
    
    Tout cela pour quoi ? Pas pour un ébat sur le lit ! Non ! Pour aller faire connaissance au restaurant.
    
    C’était notre façon de nous découvrir. Repas d’affaires, m’avait-il précisé ! C’était le jeu… mêler le sérieux de l’instant au bouillonnement intérieur difficilement évitable.
    
    Alors oui, je voulais ouvrir cette porte à l’heure. Je voulais vivre ce « contrôle », cette inspection. Je m’y étais méticuleusement préparée. Pour plaire, pour me plaire, pour être femme jusqu’au plus profond de moi.
    
    Nos longs échanges par mails avaient largement contribué à restaurer cette confiance en moi. Évidemment, comme la plupart d’entre nous, j’étais dans le doute, je ne m’aimais pas telle que j’étais. Le jeu avait d’ailleurs commencé ainsi. À travers des séries de questions à choix multiples, style QCM, nous avions appris à nous connaître. Il s’agissait sur différents thèmes de classer par affinité nos préférences, voire nos rejets. Pour ce qui était du physique, j’étais bien évidemment pleine de préjugés me concernant. J’étais trop « ceci » ou pas assez « cela »… Alors quand il avait été question de décrire les goûts de chacun et de se décrire il avait insisté : soyez honnête avec vous-même, ne trichez pas ! À quoi bon ? Vous ne savez ...
    ... absolument pas ce qui peut me plaire ou pas. Sortez de vos pseudo vérités. S’il y en a une, c’est ce que nous dégageons de nous-mêmes. À quoi bon des mensurations de « rêves » et un mal-être profond ? Rayonnez telle que vous êtes ! Cela sonnera juste. Et si vous devez franchir cette porte, c’est que vous aurez trouvé la paix avec vous-même.
    
    Ces mots m’avaient apaisée, redonné l’envie de plaire, et surtout de croire que je pouvais plaire !
    
    Alors je m’étais prêtée au jeu, c’était même excitant de répondre aux questions, de comparer avec ses propres réponses. Ce n’était pas à sens unique, les réponses étaient partagées et c’était leur recoupement fréquent qui m’avait amenée devant cette porte. Toute la subtilité résidait dans cette étrange situation dans laquelle nous nous connaissions franchement en détail, intimement même, alors que nous ne nous étions jamais rencontrés. Je ne connaissais même pas son prénom et lui pas davantage le mien. J’étais « Madame » et lui « Monsieur ». Quand je pense aux détails croustillants de fantasmes que nous avions pu partager, il y avait de quoi sourire de la situation.
    
    Alors, durant ces quelques mois la métamorphose avait commencé. Non pas pour faire de moi quelqu’un d’autre, oh non ! Juste pour que celle que je suis au plus profond de moi se retrouve et s’exprime. J’avais donc repris goût à prendre soin de moi. Cela était passé par quelques achats vestimentaires, l’esthéticienne, la coiffeuse, les chaussures, mais aussi quelques achats ...