Petra, la nouvelle hôtesse, est allemande
Datte: 14/09/2019,
Catégories:
ff,
ffh,
hplusag,
Auteur: Larges Épaules, Source: Revebebe
... faute, t’ai-je déjà dit, tu n’as donc rien à faire. Si ce n’est être plus prudente la prochaine fois ? Le monde est plein de gens mal intentionnés…
— Comment faire pour garder de bonnes relations à l’avenir ?
— Pas de problèmes en ce qui me concerne. Notre projet est bien lancé maintenant, et je te trouve toujours très sympathique, malgré tout cela. Je ne vois rien qui empêcherait nos bonnes relations de continuer, professionnelles et personnelles.
Le moment est venu de nous séparer, Loana désirant se coucher tôt pour atténuer son mal de ventre imaginaire, ou peut-être traiter un autre dossier. Elle m’embrasse et me dit que nous gardons contact pour le projet. Je lui confirme que je serai à Toulouse très régulièrement dans les mois à venir, et que je pourrais la rencontrer si elle a besoin de moi.
Je continue à me sentir mal. Je ne suis qu’une petite fille innocente dans un monde de grands méchants loups, et il faut absolument que je sois plus prudente. Je repense à la leçon d’André qui ne mélange (presque) jamais boulot et vie privée. Je pense aussi à Loana, qui ne doit sans doute pas avoir beaucoup le choix. Pas de diplôme, divorcée, je suppose qu’elle a dû accepter cette forme de prostitution pour ne pas finir dans une autre, encore plus glauque. J’ai envie de me saouler. Aller dans un bar et vider une bouteille de whisky ? Pour me retrouver dans une autre situation scabreuse ? J’ai donné pour aujourd‘hui. Le minibar de l’hôtel fera l’affaire. J’en fais ...
... l’inventaire, et tombe sur ma consommation d’alcool pour une année. Je renifle la bouteille de gin, qui me pique le nez. J’allonge avec du tonic, je bois le tout d’une traite pour faire passer le goût, et j’enchaîne avec la mignonette de whisky. Ma tête tourne affreusement, et j’ai juste le temps d’aller de mon lit aux toilettes pour me vider l’estomac pour la seconde fois de la journée. J’avais des choses à évacuer.
Le lendemain, rendez-vous tôt chez le notaire pour récupérer les clefs de l’hôtel particulier. Le clerc me dit qu’ils ont été prévenus, et qu’il va m’accompagner pour me montrer comment fonctionne l’endroit, et quelle clef va sur quelle serrure. Il fait bien, car en plus il faut parfois ruser d’un coup d’épaule avec une porte pour l’ouvrir. C’est le charme des vieilles maisons.
La porte cochère s’ouvre sur une vaste cour pavée, suffisamment profonde pour y faire tourner un carrosse. En face un corps principal immense, avec un double escalier qui mène au rez-de chaussée, qui est en fait un gros mètre plus haut que le sol de la cour. Le rez et le premier sont complets, le second est mansardé. Il doit y avoir là un grenier ou des chambres pour le personnel.
À droite et à gauche du corps principal, des bâtiments jumeaux, perpendiculaires au principal. Il y a à droite une porte cochère, sans doute pour ranger le carrosse, et à gauche une porte un peu élevée, pour les chevaux. Au-dessus, des garages et écuries, quelques fenêtres.
Le clerc me confirme que le « petit » ...