1. Rose Rouge


    Datte: 12/09/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: byDrFaustroll, Source: Literotica

    Disclaimer : Ce texte est une fiction, l'éreutophobie ne se soigne pas chez à coup de cravache mais chez un médecin, restez safe, sane, consensual svp.
    
    *
    
    Éreutophobie. Pour beaucoup, ce mot ne veut rien dire. Mais pour moi, c'est le diagnostic que je traîne comme un boulet attaché à mon pied depuis des années. L'éreutophobie désigne la peur de rougir. Dans mon cas, c'est bien plus compliqué que cela. Depuis l'adolescence, j'ai toujours fait preuve d'une timidité excessive. Tout le monde traverse ce type de période et mon médecin m'expliquait alors que mes rougeurs disparaîtraient naturellement avec l'age. Manque de chance, mon cas empira. A 20 ans, mes symptômes persistaient et s'aggravaient. C'est alors qu'on me diagnostiqua pour la première fois mon problème : Éreutophobie aggravée. Apparemment un « trouble du système nerveux sympathique » était à l'origine de mes symptômes, comme me l'expliquèrent les médecins du centre d'analyse. Cela n'avait rien de sympathique pour moi et je voyais chaque jour mon état s'aggraver.
    
    Mes rougeurs se déclenchaient plusieurs fois par jour, lorsque j'étais confrontée à une situation stressante ou embarrassante. J'appris rapidement à en reconnaître les premiers symptômes : tout d'abord une tache rouge apparaissait juste en dessous de ma gorge, puis celle ci se « diffusaient » en longue traînées écarlates qui remontaient progressivement jusqu'au bord de mes joues, comme des flammes encadrant mon visage. J'avais observé ce phénomène ...
    ... plusieurs fois dans la glace. Je savais que les rougeurs changeaient parfois de forme, dessinaient des motifs complexes et alvéolés. Et j'en mourais de honte.
    
    J'étais devenue experte dans l'art de me dissimuler derrière d'épaisses écharpes et cols roulés. Mais le cercle vicieux de ma condition m'apparut rapidement : j'avais honte de mes rougeurs, ce qui provoquait immédiatement une crise, et plus je tentais de les dissimuler plus les langues écarlates qui bourgeonnaient de ma poitrines remontaient vers mes joues et mes oreilles. C'était une torture psychologique qui me poussait à passer le plus clair de mon temps cloîtrée entre les quatre murs de mon appartement. Mes études furent brillantes, mais ma vie amoureuse était un échec cuisant. Et j'en portais sur le visage les marques brûlantes.
    
    Mon médecin était ennuyé. Il m'avait redirigé vers des psychologues, des dermatologues, mais aucun traitement ne semblait fonctionner. Une opération fut même envisagée pendant quelques temps, mais les chances étaient minimes et la liste des effets secondaires trop inquiétante pour que je puisse m'y résoudre. Le prozac avait fonctionné pendant quelques semaines, mais je m'étais accoutumé à la substance et mes rougeurs avaient fini par revenir, aussi fortes qu'avant. Démoralisée, je m'apprêtais à l'aube de mes vingt cinq ans à embrasser une vie de recluse et à passer de longues années à cohabiter avec mon handicap. Je me résignais. Mais mon docteur ne l'entendait pas de cette oreille. Lors ...
«1234...11»