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L’Hôtel de la plage (1)
Datte: 12/03/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Poiluhds, Source: Hds
Chaque été je retourne dans le golf du Morbihan aider mon frère qui tient l'hôtel hérité de nos parents. Je prends la route de bonne heure ce matin pour sortir sans encombres de Paris, superbe lever de soleil dans un ciel clair et presque transparent à force d'être lumineux. Un peu de monde sur la route mais pas assez pour créer des difficultés. Si tout se passe bien je serai à destination pour le déjeuner et je suis déjà heureux de la perspective d'un déjeuner au soleil sur la terrasse face à la mer. Après deux heures de route je fais une pause sur une aire d'autoroute. Je n'ai pas encore roulé assez pour que ça vaille la peine de refaire le plein alors j'en choisis une sans station service. L'ambiance sera moins commerciale et ce sera plus ombragé. J'ai un thermos de café et des madeleines pour ce petit-déjeuner en plein air. Je m'arrête sur une aire plutôt accueillante bien qu'il y ait un comité d'accueil un peu particulier sous la forme de trois voitures de gendarmerie. Je n'ai pas l'impression d'avoir vu de radar sur le bord de la route et aucun chauffeur ne semble être en train d'être verbalisé. Cinq ou six voitures sont garées et tout le monde semble occuper à se détendre et prendre un café. Il est encore tôt et j'imagine qu'ils sont en train de mettre en place leur dispositif de contrôle et de se répartir les rôles. Je me gare cependant aussi loin que possible des voitures bleu marine zébrées de rouge et de blanc à l'arrière. Je prends ma pause déjeuner en ...
... respirant l'air frais. Il faut que j'appelle mes voisins pour leur confirmer que j'ai laissé les clés de mon appartement dans leur boite aux lettres pour qu'ils puissent y accéder en cas de problème pendant mon absence mais je n'ai pas de réseau. Plus ils les récupéreront vite mieux ce sera. Je m'éloigne du parking vers le sous bois du fond de l'aire de repos pour essayer de trouver un meilleur signal pour mon portable. Pas vraiment concluant mais quelque chose attire mon regard. Une tâche bleu ciel, mouvante, qui apparait entre les feuillages un peu plus loin. Je m'approche doucement sans faire de bruit et je commence à entendre des voix - alors comme ça tu veux pas payer ton amende ? Tu vas bien sentir ma queue alors - Non......je veux pas payer l'amende....j'étais pas à 145 - ferme là....le radar dit 145 c'est 145....donc 145 coups de bonne queue dans ta chatte - Non....arrêtez ! - ferme là j'ai dit....tu payes ou tu prends.... - je peux pas payer.... - alors tu prends.... Entre les branches la situation devient plus claire. Je vois les jambes poilues d'un mec, écartées, il est de dos couché sur une table prévue pour les pique-nique des automobilistes. Son jean est posé par terre dans l'herbe, il a des Nike délassées qu'il a du défaire rapidement pour se mettre à poil devant le gendarme pas content. Entre ses jambes, je vois le gendarme en polo bleu ciel, le cul à l'air, pantalon d'uniforme et caleçon baissés sur les chevilles. Belle carrure aux ...