Découverte - Histoires de Sexe

Découverte

... discussion qui met les choses au point :

— Le troisième étage est en rénovation. Il n’y a personne.

Ils s’assoient sur deux chaises. Il ne sait trop comment présenter ce qui lui arrive. Il se jette à l’eau :

— Je vous demande de me promettre de ne parler à personne de ce que je vais vous confier. Ce que je vais vous dire est complètement fou. J’en ai conscience.
— Je vous le promets, répond-elle, bien intriguée.

Il se lance dans le récit de l’apparition des deux Dieux et du pourvoir qui lui est donné d’attirer les femmes. Elle le regarde de plus en plus incrédule. Quand il a fini, elle dit :

— Vous inventez ça pour me tranquilliser.
— Non, je vous jure. D’ailleurs dans la nuit ça a recommencé avec une de vos collègues. Vous pourrez lui demander.
— Laquelle ?
— Bérénice, je crois. Une blonde avec un petit accent du Sud-ouest.
— Béatrice ?
— Oui, c’est plutôt ça.

Elle est dubitative, mais ça, c’est facile à vérifier. En attendant, elle décide d’entrer dans le jeu de cet homme, de faire comme si cette histoire abracadabrante était vraie :

— Il est plutôt macho votre dieu Cernumachinchose.
— Cernunnos.
— Cernunnos. Il donne la possibilité de fourrer toutes les femmes dans votre lit. Et ça marche à tous les coups ?
— Je ne sais.
— La finalité n’est pas de permettre à un homme de conquérir toutes les femmes, mais que celles qui s’accouplent avec lui deviennent mères. N’oubliez pas que Rosemerta est déesse de la fécondité.
— Le but serait donc ...

... d’essayer d’avoir un enfant.
— D’après ce que j’ai compris. Ce n’est pas essayer d’avoir, c’est avoir. Le fait de s’accoupler avec celui qu’ils appellent l’Élu rend obligatoirement la femme mère. Rien ne peut l’empêcher. Seule la mort de la mère peut empêcher l’enfant de naître.
— D’après vous, je devrais avoir un enfant et Béatrice aussi.
— C’est ce que j’ai compris.
— Et la pilule ?
— Aucune contraception ou préservatif n’y ferait rien.
— Je ne sais pour Béatrice, mais moi je suis stérile. Alors votre histoire…
— Même dans ce cas.
— Ainsi je serais enceinte. Si c’est le cas, vos dieux réussiraient là où la médecine a échoué.
— Je ne sais que dire. Je ne peux jurer de rien. Si ça se trouve, tout cela n’est qu’hallucination ou délire.
— Pour savoir si tout cela est vrai, il ne me reste qu’à attendre deux ou trois semaines.

Le silence s’installe. Il le rompt :

— Ce serait mieux si vous pouvez éviter de parler de cette histoire de fou à votre collègue. Elle n’avait pas l’air très perturbée par ce qui s’est passé et même assez satisfaite.
— Parce que moi…
— Euh… Eh bien… Hier, après que… euh…

Elle complète :

— Que nous ayons baisé.
— Vous n’aviez pas l’air dans votre assiette, et matin en me croisant votre gêne était palpable.
— La vôtre aussi. Pour ne rien cacher, c’était la première fois que je trompais mon mari et je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je m’en veux de ce qui s’est passé.
— Si ce que je vous ai raconté est bien réel, vous n’aurez plus à ...