Pour ma fille
Datte: 07/09/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
couleurs,
fsoumise,
hdomine,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
fsodo,
confession,
bourge,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... mais sur du rap et seule sur scène, je suis vraiment mal à l’aise.
Des tonnerres de cris et d’applaudissements retentissent à la fin du show de Farida. La seconde, puis la troisième fille passent. J’ai l’impression que la salle est de plus en plus surchauffée. Enfin arrive mon tour. Je fais mon entrée en exagérant le chaloupement que mes talons donnent à ma démarche. J’ai la curieuse impression que mon esprit s’est détaché de mon corps et est devenu spectateur ironique des figures de mon corps. Peut-être l’effet du joint…
Le présentateur commente :
— Et voici la Marquise de Saint-Cloud. Elle a quitté ses beaux quartiers pour vous ensorceler, Messieurs ! C’est une Normande pur jus, une vraie blonde, je vous assure.
Je n’ai pas de famille en Normandie ! Mais il est vrai que cette salle enfiévrée ressemble peut-être aux foires aux bestiaux de là-bas. Le rap n’est pas, pour moi, une musique dansante. J’entre dans l’arène et essaie cependant d’harmoniser ma démarche au rythme de la musique. Des spectateurs hurlent pour que je me déshabille. Je les fais languir autant que possible, et finis par ôter ma veste de tailleur. Les cris redoublent. Imitant les défilés de mode, je parcours l’estrade qui s’enfonce dans la salle. Certains tendent leur bras pour essayer de me toucher. Je fais glisser lascivement ma jupe, et me retrouve en dessous froufroutant devant tous ces mâles. Je refais mon cheminement en louvoyant, puis dénoue les agrafes de mon corset, tournant le dos à la ...
... salle. Je leur fais face d’un coup, les seins à l’air. Je les fais ballotter, au rythme du chanteur. Les acclamations redoublent. La lumière faiblit, je fais glisser mon shorty, et me voilà vêtue seulement d’un porte-jarretelles et d’escarpins, dos à la foule en délire. Je me retourne d’un bloc, avance jusqu’au bout de l’estrade puis recule sans me retourner. J’accentue mes contorsions pour regagner les loges. Je suis à la fois satisfaite de ma prestation et honteuse ; et s’il y avait dans la salle quelqu’un que je connaissais ?
Lili déclenche une véritable hystérie dans la salle. Avec les autres filles, nous glissons un œil derrière les rideaux : elle arpente l’estrade avec son soutien-gorge posé sur son incroyable chute de rein, et il ne tombe pas ! Les hommes sont tous debout.
Le rideau tombe enfin, les lumières se rallument, nous regagnons la scène. Comme je m’y attendais, Lili est désignée comme Miss 9.3. Je suis première dauphine et gagne un soin capillaire dans un salon de coiffure… de Sarcelles. Je m’éclipse rapidement, j’ai hâte de retrouver Karim, ma « prestation » m’a donné des envies de câlins. Dans la foule aux mains baladeuses et aux promesses lubriques, je finis par le retrouver. Il me félicite. Je lui souffle naïvement :
— On y va ?
— Non, rétorque-t-il sèchement, j’ai des potes à voir.
Et me voilà reprenant tristement, seule, trop seule, ma voiture pour rentrer chez moi en pleine nuit. Évidemment, le lendemain matin, un dimanche, je retrouve Léa ...