Heureux - Histoires de Sexe

Heureux

... racontes, c’est un gros cochon.
— Justement. Tu l’aimes bien quand même.
— Oui, il est amusant, mais dégueulasse.
— Je ne vois pas ce qu’il y a de dégueulasse à apprécier ton corps.
— Ça n’a rien à voir. Mais dis-moi, ça t’amuse qu’il m’ait matée comme ça ?
— Oui.
— Ah ?
— Oui. Enfin ça m’amuse… ça m’excite plutôt.
— Ça t’excite ? Je ne comprends pas.
— C’est compliqué dans ma tête. Ça m’excite quand un mec te regarde. Plus il en voit plus ça m’excite.
— Mais la plupart des mecs sont jaloux. T’es bizarre.
— Ben oui. Je suis bizarre. On est comme on est.
— Donc, si j’étais restée à poil devant lui, ça t’aurait plu ?
— Ah grave, oui. Et si tu lui avais demandé de te mettre de la crème solaire aussi.
— T’es dingue…
— Oui je sais. Et si tu lui avais mis de la crème solaire encore plus.
— Mais t’es cinglé. C’est un coup à ce qu’il s’imagine qu’il peut me toucher partout.
— Justement.
— Justement quoi ?
— C’est l’idéal.
— L’idéal ? Explique-moi, là je suis perdue.
— Eh bien, idéalement quand il arrive, tu relèves tes lunettes, tu le regardes, et tu lui dis : « Hey Max, super. Ça me fait plaisir de te voir ». Tu te lèves, tu vas lui faire la bise, mais tu restes à poil. Tu me demandes d’aller faire le café. Tu te passes de la crène solaire sur les jambes tout en discutant avec lui. Tu remontes des chevilles aux genoux, puis des genoux aux cuisses. Tu fais l’ingénue qui n’a pas remarqué qu’il est troublé. Tu insistes, bien sûr l’intérieur de tes cuisses, puis tu ...

... te crèmes le ventre, les bras, le visage, et tu finis par les seins. Ensuite tu lui tends la crème et tu lui demandes de t’en mettre dans le dos. Tu t’allonges et tu le laisses faire. Il te crème et te mate le cul en même temps. Avec un peu de chance, il te mettra de la crème sur les fesses pile au moment où j’arrive. Je lui fais remarquer qu’il a oublié tes cuisses et je lui dis qu’il insiste bien à l’intérieur des cuisses. Il comprend qu’il peut toucher partout et ne s’en prive pas. Toi, tu deviens dingue sous ses caresses et tu mouilles. Quand tu n’en peux plus tu lui dis que tu vas lui mettre de la crème, toi aussi. Tu le badigeonnes partout. Tu…
— Bon, arrête tes conneries. Tu te fais des films. Ça n’arrivera jamais.

Bien que catégorique, son refus était toutefois assez mou. Une faiblesse dans la voix, un regard et une expression du visage qui ne s’accordent pas avec les mots, m’avaient convaincus qu’elle n’était pas tout à fait insensible.

À la visite suivante de Max, le trouble de Sandrine est on ne peut plus visible. Elle voudrait rester naturelle mais semble gauche, maladroite, empruntée. Je ris intérieurement en imaginant ce qu’elle doit cogiter. Peut-être traduit-elle en images les idées salaces qui je lui ai suggérées pendant notre conversation ?

Elle semble ne pas oser bouger. Quand elle doit tourner le dos à Max en se déplaçant, elle fait un détour pour ne pas lui exposer ses fesses. Elle évite également de se trouver face à lui pour ne pas lui laisser ...