Mad (19)
Datte: 01/09/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: Nkari, Source: Xstory
... entendue. Elle semble tellement rayonnante…
Ce sont des pancakes qu’elle prépare. La cuisson lui fait monter l’odeur au nez et lui ouvre l’appétit. Cela fait une éternité qu’il n’en a pas mangés. À l’époque, c’était son épouse qui les préparait, et il adorait ça ; mais depuis le départ de sa conjointe, personne n’en avait cuisinés.
Fanny lui sert une belle assiette sous une épaisse couche de miel et se prend la même chose. Elle décide de déguster son plat assise sur les genoux de son père. Surpris, Stéphane la laisse faire. Elle était loin d’être une femme quand elle avait l’habitude de s’installer ainsi ; et puis un jour, d’un coup, elle avait décidé qu’elle était trop grande pour ça.
Mais petite, elle se contentait des genoux. Aujourd’hui, elle réclame toutes les cuisses et se colle bien à lui. Le parfum de Fanny – le même que portait sa femme – lui envahit les narines et lui remémore d’anciens souvenirs de bonheur. Les fesses de la jeune femme appuient sur son membre et réveillent légèrement son sexe par réflexe. Jyrall est pris d’un sentiment de honte et repousse toute pensée potentiellement tendancieuse en détournant son attention sur son repas.
— Dis-moi, ma chérie, juste par curiosité, cette nuit, avec qui discutais-tu au téléphone ?
— Quoi ? De quoi parles-tu, papa ?
— Je t’ai entendue rire et discuter ; tu étais sans doute au téléphone.
— Mais non, je n’ai rien fait de tel ; je me suis endormie tout de suite.
— Je suis pourtant sûr de ...
... t’avoir entendue...
Elle se lève d’un coup, comme vexée, et va jeter le reste de son repas à la poubelle. « Je ne suis pas fou ; je l’ai bien entendue rire. Alors pourquoi affirme-t-elle le contraire ? Et pourquoi réagit-elle ainsi ? » s’étonne son père. Il décide de ne pas insister et de la laisser tranquille tandis que Fanny se sauve en affirmant aller s’habiller. L’homme finit son repas dans le silence.
Le reste de la journée passe à une vitesse folle, le programme de Jyrall étant chargé entre un entretien avec son avocat, quelques soucis administratifs à régler, et deux ou trois bricoles à la maison. La journée est aussi ponctuée par un coup de fil de Samantha Gerald. Seule chez elle, elle supporte mal la solitude et avait besoin de parler. Les deux collègues restent une bonne heure au téléphone.
— Si tu souhaites voir du monde, n’hésite pas à passer à la maison, à n’importe quelle heure. La porte te sera toujours ouverte, Sam ! conclut Jyrall.
— Merci.
Fatiguée, Fanny se couche de bonne heure. Tout comme elle, son père la suit peu de temps après. Malgré tout, son sommeil peine à venir. Les derniers évènements tournent en boucle dans son esprit à cause de ses conversations avec son avocat et Samantha. Il parvient à s’endormir après trois heures.
Un hurlement. Jyrall se réveille d’un bond. C’est Fanny. Il se précipite par réflexe au chevet de sa fille. Il la trouve en train de se débattre dans son lit contre une force invisible. Il la secoue pour la réveiller ...