Mad (19)
Datte: 01/09/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: Nkari, Source: Xstory
... je l’ai saignée comme une chienne, tu sais, cette pétasse qui m’a humiliée et insultée devant tout le monde. Elle n’a eu que ce qu’elle méritait : une lame en plein cœur !
C’est un véritable cauchemar. Comment a-t-il pu passer à côté de toutes ces horreurs sans s’en rendre compte ? Sam et lui avaient bien suspecté que Madeline Kalst avait un complice pour sa série de meurtres visant à pousser la police à relâcher Aymeric Dumas, mais jamais il aurait envisagé que ce complice fût sa petite Fanny. C’est plus d’horreur qu’il peut en supporter ; son estomac ne lui obéit plus et il régurgite son dernier repas qui vient s’étaler sur le carrelage de la salle de bain.
Il n’entend plus de bruit. Fanny est-elle toujours là ? Cela n’en a pas l’air. Quoi qu’il en soit, il profite de cette accalmie pour se soigner. Il n’est pas médecin mais ne pense pas que sa fille lui ait touché un organe vital, et puis la lame n’était pas très grande. Dans l’immédiat, il faut stopper l’hémorragie. Une compresse, des bandages, et l’affaire est jouée en quelques instants.
Et maintenant ? Fuir ? Tenter une dernière fois de faire retrouver la raison à Fanny ? La mettre hors d’état de nuire ? Sa blessure l’affaiblit grandement ; parviendrait-il vraiment à l’arrêter ? Enfermé dans sa salle de bain, il n’a aucun moyen d’appeler de l’aide, son téléphone portable étant resté dans la chambre. Le voilà seul à affronter la situation. Que faire ? Dans sa tête, les idées se brouillent, entre la panique et ...
... l’horreur des dernières découvertes.
Un grand coup résonne contre la porte de la salle de bain. Puis un deuxième. Le troisième fait passer la lame d’une hache à travers la porte.
— Fanny est là ! Je vais te faire sortir de ta cachette, petit cochon…
— Pitié, Fanny, pleure-t-il nerveusement. Arrête ça tout de suite !
Mais elle n’écoute plus rien et les coups de hache font voler des éclats de porte les uns après les autres. C’est cependant le verrou qui cède le premier ; ce qui reste de la porte s’ouvre alors. Fanny entre, la hache fermement maintenue par ses mains. Son regard est d’un noir abyssal et ses lèvres dessinent un affreux sourire soutenu par ses cicatrices. Elle lève son arme, prête à l’abattre sur son père, mais l’instinct de survie de Jyrall n’a pas disparu : il se jette sur elle et retient la hache de sa main valide et tente de la lui arracher. Fanny se débat comme une furie. Diable, d’où tient-elle une telle énergie ? Elle a le réflexe de frapper son père sur sa blessure ; il hurle de douleur et lâche prise.
La lame de la hache passe à ras de son visage. Il l’a évitée de justesse. Le second coup suit de peu. Jyrall plonge pour l’éviter. Dans ce mouvement il bouscule Fanny qui est projeté le long de ce qu’il reste de porte. La voie est ouverte ; Stéphane s’y précipite. Il s’enfuit par le couloir, sa main appuyant fermement sur sa blessure qui s’est remise à saigner. La douleur lui provoque des élancements et sa tête lui tourne. Son regard se trouble. ...