1. Ca va, ça vient 2


    Datte: 29/08/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... Comment peux-tu savoir toi-même où tu en es avec elle? Rencontre la pendant que j'éloignerai Karl de sa proie en dansant avec lui et fais-toi une opinion.
    
    - Tu es sure de ne pas m'exposer à une rechute amoureuse ? je te déplais au point que tu cherches à te débarrasser de moi en me renvoyant à elle comme un mendiant d'amour?
    
    - Arrive ce qui devra arriver. On ne peut pas construire du solide sur le doute. Tu l'aimes peut-être encore plus que tu ne le penses. Je veux, moi, une situation clarifiée avant de m'engager avec toi.
    
    - D'accord. Et quel est ton deuxième problème ?
    
    - Je n'aime pas les extrêmes, ni un amour mou, ni l' amour maladivement jaloux. Tu dois te prouver que tu peux m'accorder assez de confiance même quand tu me vois danser avec un type que tu soupçonnes d'intentions malsaines.
    
    - Tu veux jouer avec le feu, t'exposer à la tentation pour me mettre à l'épreuve ? Et si cela me déplaît ou me dégoûte, on écrira fin sur notre histoire avant son début.J'espérais que nous deux ça pouvait marcher.
    
    - C'est trop de tergiversations. Passons aux actes. J'entraîne le ravisseur de femmes sur la piste et tu fais le point avec Lydie. A la fin nous tirerons les conclusions. Je souhaite que l'amour sortira vainqueur de l'épreuve et que tu seras certain de pouvoir m'aimer et plus si...
    
    On ne me retirera pas de la tête qu'elle est tentée par l'offre de Karl. Mais je jouerai honnêtement le jeu. Me voici assis face à Lydie, ou plus exactement à l'ombre de Lydie. ...
    ... Elle est pâle, ses paupières sont closes, elle ne me voit pas. J'appelle "Lydie". Sa tête bouge dans ma direction, elle interroge, yeux toujours fermés. Elle est méconnaissable. Je lui rappelle que nous avions rendez-vous.
    
    - Ah! Jean, tu es venu? Karl m'a dit que tu avais téléphoné pour t'excuser ... Tu es Jean. Trop tard... Je suis si fatiguée.
    
    Sa voix est pâteuse. Elle me fait peur. Elle semble se rendormir assise sur sa chaise. Cet état second n'est pas normal chez une personne habituellement pleine de vie. Pas normal est faible. Je pense inquiétant. Elle oublie ma présence, sa tête se pose sur ses avant bras. Je décide, j'appelle la sécurité, j'engage un processus de sauvetage...On attend... Des ambulanciers la couchent sur une civière, l'emportent vers les urgences de l'hôpital. Il y a eu du remue-ménage. Karl arrive trop tard pour empêcher cette prise en charge reconnue utile par les infirmiers.
    
    Il pâlit à son tour, m'invective:
    
    - Tu n'as pas supporté qu'elle te quitte. Que lui as-tu fait ?
    
    Linda intervient, lui fait remarquer qu'il ne peut rien faire pour Lydie. Il lui doit encore quelques tours...Elle le tire vers la piste.
    
    Après. une courte interruption l'orchestre rétablit l'ambiance. Pourquoi Linda a-t-elle fait comme si elle n'avait pas les réponses qu'elle attendait. Je nage dans le flou. Soudain, à l'intervalle qui sépare un tango d'une valse , éclate un cri de douleur à glacer le sang.. La salle entière fixe un grand gaillard plié en deux, les ...