Mister Hyde 24 et 25
Datte: 24/08/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... n’avait piraté qu’un seul compte et récupéré une adresse sans modifier une seule donnée.
Pour fêter sa réussite, il emmena Fanny dans sa chambre et lui prodigua toutes les caresses qu’elle aimait sans la rudoyer si peu que ce fût.
***
Fanny était aux anges. Jamais encore Frédéric ne l’avait traité avec autant de douceur. Il l’avait caressée, embrassée, ses doigts s’étaient transformés en mille petites fourmis qui avaient pénétré son corps de millions de frissons, ses paumes avaient flatté sa peau avec tendresse ; son nez, sa bouche, ses joues aux poils renaissants, avaient flirté avec son épiderme de façon si suave qu’elle en resterait pantelante longtemps. Puis il l’avait abandonnée, subitement, sans un mot. C’est à cet instant qu’elle décida qu’il était temps pour elle de partir pour ne plus jamais revenir. Elle aussi l’abandonna sans un mot.
***
Nathalie profita de l’heure du déjeuner pour rentrer se changer mais même dans ses vêtements difformes, son malaise persista. Parce que ce n’était pas le regard de ses collègues qui l’avait dérangé, c’était autre chose, de plus diffus, de plus intérieur. Quelque chose qu’elle refusait de nommer autrement qu’avec ce vocable sans âme. Quelque chose dont elle connaissait pourtant la définition autant que les implications. Quelque chose qu’elle avait croisé la nuit passée sous la forme diffuse d’une ombre. Quelque chose qui lui faisait peur parce qu’elle risquait de briser son passé. Quelque chose qui lui murmurait que ...
... sa vie n’avait aucun sens et qu’il allait falloir lui en redonner.
***
Lucile sortit de la bibliothèque et appela Frédéric.
Frédéric sortit son téléphone, regarda l’appelant et remis l’engin dans sa poche.
Lucile ne laissa pas de message. Elle rangea son téléphone certaine qu’un jour, il appellerait.
25–
Une barrière blanche encadrait le jardin et la maison à laquelle on accédait par un portail bas. Les fenêtres, aux volets clos, donnant sur la rue, devaient ouvrir sur la cuisine et la salle à manger. Les pièces à vivre étaient sans doute derrière. Debout, à proximité, Frédéric, un sac sur l’épaule, observait l’habitation en imaginant la disposition intérieure : au rez-de-chaussée, la cuisine, la salle à manger et le living ; à l’étage deux ou trois chambres et la salle de bains ; les combles, sans doute aménagés en bureau ou en salle de jeux pour les enfants. Mais, n’eut été ces rayons de lumière qui filtraient des persiennes, la maison semblait vide et sans vie. Il n’était pourtant pas très tard. Il fit un pas pour traverser la route puis, aussitôt, recula de deux. Avait-il vraiment envie de savoir ce qui se cachait derrière ces murs de pierre ? Pas sûr. Pourtant il avait fait la route, pris le train, le car et marché un bon kilomètre. Alors, qu’est-ce qui le bloquait ? la peur de l’inconnu ? La crainte de voir disparaître la vie douillette qu’il s’était forgée depuis son accident ? Ou plus simplement le fait d’être confronté à son ancienne vie, celle qu’il ...