JOURNAL DE MA VIE AMOUREUSE (Histoire fictive) - CHAPITRE 1 : Nouvel Ami
Datte: 18/08/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Cramache, Source: Hds
Je suis seul dans ma chambre, face au miroir. Mon image est fidèle à la réalité. J’ai vingt-quatre ans, je suis grand, roux, mince avec un peu de poils sur mon torse musclé. Mes abdominaux font en général craquer les mecs que je rencontre, tout comme mes yeux bleus, mon sourire charmeur, et mes tâches de rousseur. On dit que j’ai des lèvres pulpeuses, mais je les trouve normales. Du moins, personne ne s’est jamais plaint d’elles, ni de mes mains, un peu grandes aux doigts fins. J’ai des mains de pianiste, dit-on, je suis garagiste et j’aime le travail manuel.
Mon regard descend lentement jusqu’à mon boxer bien rempli. C’est l’autre raison qui fait que les mecs apprécient de me rencontrer. La nature m’a bien gâté, et contrairement à ce que l’on peut croire, mon sexe est un véritable handicap. Les mecs en ont soit peur, soit ils ne voient que lui et oublient qu’il y a un garçon au bout. Quand j’avais quinze ans, ça ne me gênait pas. Aujourd’hui, je rêve d’une véritable relation amoureuse, Je suis déjà tombé amoureux, une fois, mais ce n’était pas réciproque. Oui, je vais l’avouer, j’ai honte de mon sexe, et j’envie ceux qui en ont un normal. Je fais toujours mon possible pour le cacher quand j’ai un rencard.
Pas que j’en ai souvent. Bien que l’on me trouve beau, je suis un timide maladif. Dès qu’un mec qui me plait me parle, je rougis et je me mets à bafouiller. Tout ce que j’ai prévu de raconter s’efface de ma mémoire, j’oublie même mon nom. Alors, les hommes me fuient, ...
... et je désespère. Les seuls qui persistent sont ceux qui ne cherchent que du sexe. Ceux-là, je les vire, sauf quand la pression est trop forte. Là, je me laisse aller et j’abuse de ces hommes qui s’offrent à moi. C’est rare, je ne suis pas un accroc du sexe sans sentiment. Ma main droite (ou la gauche) me suffit en général, et au moins, je ne risque rien avec elles.
Je m’habille, il est temps d’aller au travail. J’enfile un jean et un tee-shirt, je mets mes baskets, et je sors en attrapant mes clefs. J’habite un deux pièces à Montluçon, dans le vieux quartier. L’immeuble ancien est sur trois niveaux. Tous les appartements ont été rénovés deux années auparavant, si bien que je vis dans un logement nickel et meublé simplement. J’aime mon chez moi, et sa vue sur le Vieux Château.
La journée se passe normalement. Je répare ce que je dois réparer, j’accueille les clients, je les conseille, bref, je fais mon boulot. Etrangement, je suis très à l’aise dans ces situations, je sais de quoi je parle, et j’adore mon travail. Les gens apprécient qu’on leur explique ce qu’on va faire subir à leur véhicule, cela leur donne une sorte de pouvoir, et je m’adonne à cet exercice avec plaisir. Si seulement j’avais une telle aisance dans ma vie privée. Je suis toujours souriant avec mes clients, et je mets un point d’honneur à être à leur écoute pour mieux les satisfaire.
A dix-sept heures, alors que je m’apprête à me changer dans les vestiaires, un dernier client arrive. Les autres sont ...