En tout bien tout honneur
Datte: 14/08/2019,
Catégories:
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Auteur: Calin 13, Source: Revebebe
... puis a pris de plus en plus d’assurance.
— C’est un peu ce qui me fait peur, avoue Bernard, sur les photos que tu m’as montrées, on dirait des comédiens, et même de bons comédiens !
Christine rit de cette remarque.
— Tu verras, même si les premiers moments tu te sens un peu stressé, ça passe rapidement.
— Tu sais, j’ai l’air sûr de moi, mais en fait je suis un garçon réservé…
Et la conversation continue comme cela tout le repas, s’arrêtant juste lorsque l’hôtesse apporte les plats ou vient resservir du champagne.
Bernard est curieux de tout, de ce que ressent Christine, pourquoi elle le fait, les réactions de Roger, le choix des partenaires, pourquoi lui ?
Christine passe une soirée très agréable. Elle se sent le centre d’intérêt de Bernard, qui n’a d’yeux que pour elle, de compliments flatteurs, de sourires complices. Elle se sent belle, elle se sent bien.
Mais l’heure avance, Bernard réclame l’addition et, l’air désolé, propose à Christine de la raccompagner.
— Bernard, j’ai passé une excellente soirée, très agréable, vraiment merci.
Et s’approchant de lui, l’embrasse sur la joue.
— Chez moi, c’est trois fois, précise-t-elle.
Bernard s’exécute donc par trois fois, la serrant d’une façon un peu insistante et faisant durer largement le dernier baiser, souligné d’un regard qui brille dans la pénombre du soir.
— Allez, il faut y aller, soupire-t-il.
Il rouvre la portière comme à l’aller, en profite encore pour chercher à voir ces jambes ...
... si troublantes et referme doucement la portière comme pour ne pas briser le charme du moment.
La voiture démarre lentement, chacun plongé profondément dans ses pensées.
Arrivé sur la nationale, Bernard met un CD de musique douce et, naturellement, pose sa main sur la main de Christine qui, aussi naturellement, repose son autre main sur celle de Bernard, comme pour la retenir. Elle est chaude et douce, et glisse ses doigts entre ceux de son cavalier. Le geste est spontané, comme elle l’aurait fait avec Roger. Du coin de l’œil, Christine observe Bernard. Son cœur bat un peu trop fort, pourquoi cette émotion qui lui serre la poitrine et le ventre.
Il ne faut que quelques trop courtes minutes pour arriver devant la porte de l’immeuble et déjà la voiture s’arrête.
Ils se regardent, Christine tient toujours la main de Bernard, leurs yeux se cherchent, leurs têtes se rapprochent, et doucement, très doucement, Bernard pose ses lèvres sur celles de Christine qui ferme les yeux, entrouvre les lèvres et se laisse emporter par une vague profonde. Ils s’enlacent, se collent l’un contre l’autre, leurs bouches ne font plus qu’une, leurs souffles se mélangent, leurs langues se fouillent, ils en perdent le souffle.
— Je te rappelle qu’il y a une bouteille de champagne au frigo, murmure Bernard.
— Viens, répond juste Christine.
Christine entraîne Bernard vers l’immeuble, tout en surveillant qu’aucun voisin ne les surprenne. Fébrilement, elle cherche sa clé, ouvre les deux ...