Jet Set Inc - Histoires de Sexe

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... gros lot et moi qui me coltine la poisse. Toujours flegmatique, Hugo poursuit :

— Actuellement, elle explique la situation à son vrai mari, par téléphone. À ce sujet, félicitations, j’étais persuadé que vous étiez un vrai couple.
— Ah, vous savez ça aussi.
— Émilie m’a tout expliqué. C’est mieux ainsi, je comprends bien des choses maintenant. En tout cas, je vous félicite, c’est grâce à vous qu’elle s’est… comment dire… débloquée…
— Eh bien, si j’avais su, j’aurais laissé le verrou en place !
— Dans ce cas, vous n’auriez pas profité d’elle durant votre séjour.

Imparable ! Qu’est-ce que je peux répondre à cette évidence ! Oui, j’ai eu Émilie, mais si je la perds, c’est encore plus cruel que de la savoir coincée du cul alors que c’est une bombe !

— Vous dites qu’elle est en train d’expliquer la situation à Étienne ? Et les enfants ?
— Elle a tout prévu, a-t-elle dit.
— Vous ne croyez pas que c’est rapide entre vous deux ?

Hugo compte en repliant ses doigts :

— Mardi, mercredi, jeudi, vendredi, quatre jours, ça me semble assez de temps pour se faire une bonne idée.
— Vous comptez les jours d’une façon étrange, Hugo ! Mardi ne compte pas, sans parler qu’aujourd’hui, nous sommes à l’heure du midi.
— En réalité, mardi soir, j’étais presque fixé, j’ai simplement eu confirmation ensuite.
— Vous êtes un rapide !
— L’expérience et l’intuition…

Cette phrase me rappelle quelque chose ! Je lui fais remarquer :

— Amusant, vous parlez comme votre frère !
— ...

... Est-ce si étonnant ? Lui et moi sommes presque pareils. Pour en revenir à Émilie, sachez qu’elle a quand même tergiversé avant de prendre sa décision.
— Je suppose que vous l’avez aidée à votre façon ?
— Axel, vous n’allez quand même pas me reprocher de vouloir conjuguer son intérêt et le mien ? Elle a un sacré potentiel, et moi, j’ai les moyens et les relations pour le faire mûrir. Sans parler que je ne lui déplais pas.

En effet. Ce salopard a de foutus arguments, il a servi la chanson qu’Émilie souhaitait entendre, et aplanit un à un tous les obstacles. Je m’adosse contre un mur, en soupirant :

— J’aurais fait la même chose à votre place. Vous allez faire quoi d’Émilie ?
— Nous avons passé un contrat donnant-donnant. Pour simplifier, elle devient à la fois mon égérie et ma compagne.
— Si je simplifie à mon tour : elle vous offre son corps et vous votre fric ?

Il ne s’offusque pas :

— C’est une façon simpliste de voir les choses.

Puis il se tourne vers ma compagne de nuit :

— Carla, n’oublie pas que ce soir, tu dois être à Monaco, ta mère y tient beaucoup.
— Oui, je sais… mais pas de soucis, au pire, il me faudra deux heures de route.
— D’accord, mais méfie-toi, parfois, la A8 est encombrée. Et évite de faire de la peine à ta mère, tu sais comment elle est !
— Oui, oui.

Intrigué, je les regarde :

— Je me trompe, ou bien vous vous connaissez très bien ?
— Carla est ma cousine.
— Ah bon !? Mais pourquoi ne pas me l’avoir dit ?
— Pourquoi vous ...