Romance
Datte: 04/08/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
uniforme,
piscine,
cinéma,
collection,
amour,
jalousie,
revede,
noculotte,
init,
mélo,
consoler,
prememois,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
... à l’incendiaire sans avoir prévu l’intervention des pompiers. Elle m’a allumé, je brûle et elle va éteindre l’incendie chez ce Raymond ! Bof ! En me donnant un peu de mal, je trouverai une solution. Je devrais la remercier d’avoir mis le problème en évidence. Aurélie est plus désolée que moi. Je la retiens, j’offre mon bras comme promis pour épater ses copines.
— Adrien, ça ira ? On avance ou on retourne à la maison ?
Je ne sais pas. Je veux cacher ma déception. Je biaise pour gagner du temps afin de me ressaisir. Je pose une question dont je connais la réponse.
— Quel âge as-tu ? Dix-huit ans ?
— Oui, la semaine prochaine. J’ai deux ans et onze mois de moins que ma sœur. Et toi, je le sais tu as vingt-et-un ans comme elle. Ça ne fait pas une grande différence entre toi et moi. Allons-nous amuser. Je suis triste pour toi, mais c’est mieux ainsi ; Laure est trop instable pour toi.
— Ah ! Tu crois ? Voilà un précieux renseignement. Il arrive un peu tard, mais en ta compagnie je vais profiter de ma permission. Tu veux t’amuser ? Amusons-nous.
— C’est vrai, tu ne m’en veux pas ? Mon père a cinq ans de plus que ma mère et ils s’aiment toujours.
Où veut-elle en venir ?
Nous avançons, à l’avant le couple se désunit, Raymond conduit Laure, ils avancent, main dans la main. Chaque petit bisou les retarde, nous serons bientôt à leur hauteur. J’ai l’impression de revivre mon week-end passé, la distribution de petits bisous par ci, par là. Chaque bisou demande un arrêt, ...
... un demi-tour sur place. À aucun moment Laure, occupée à « bisouter », ne nous remarque : nous ne sommes que deux ombres vagues dans son champ de vision. Aurélie m’arrête. Elle est restée muette une minute, m’observe, esquisse un sourire gentil teinté d’un zeste de désolation.
— Laissons-les prendre de l’avance. Ne sois pas triste, une de perdue, dix de trouvées. Tu sais, je connais des filles bien, de mon âge. Elles donneraient une fortune pour trouver un gentil mari comme toi. Et celles-là, elles ne feraient pas comme Laure. Ça te fait sourire. Mais c’est vrai ! Tu veux un exemple ? Regarde-moi : je pourrais te plaire ? Je ne suis pas trop moche ?
— Pas trop, en effet.
Je suis taquin de naissance. Ça ne me réussit pas toujours. À bien la regarder, Aurélie est une superbe plante avec un cœur compatissant. Si je devais désormais choisir entre elle et son aînée, je n’hésiterais pas.
— Ah ! Bon. Donc il faut que je trouve mieux. Plus grande ? Plus mince ? Plus belle ? Mieux sapée ? Avec des yeux bleus, bruns, verts ? Allez, parle.
— Tu sais, c’est mon affaire, j’ai encore des études à terminer. Merci de vouloir m’aider. Ne te crois pas obligée de réparer les dégâts. Ta sœur m’avait abordé, j’ai eu le tort de m’embraser trop vite. Ta sœur m’oublie, c’est la vie.
Ma voix se casse.
— Oui, mais, si par hasard, de façon tout à fait impossible, si je te disais, ce n’est qu’une supposition, bien entendu. Alors, tu m’écoutes ? Si donc je te disais que je suis amoureuse ...