1. Rencontres collègues


    Datte: 04/08/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail école, amour, amourcach, Auteur: Philominicuir, Source: Revebebe

    Les aventures de Minon, à Cochons-sur-Marne
    
    Il faisait beau et clair en cette journée d’automne du mardi 20 octobre 2010 sur Cochons-sur-Marne (ainsi que plaisamment Léon Bloy nommait la cité de L. Située à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale où il séjourna durant quatre ans, de 1900 à 1904). Les tâches auxquelles je ne pouvais me soustraire s’en trouvaient ainsi quelque peu allégées. Et c’est d’humeur légère que le numéro 26 de l’autobus me conduisit vers le lycée autrefois appelé V. D. Et, désormais, plus correctement nommé Léon Bloy en souvenir du grand écrivain chrétien qui sut immortaliser la cité où Jeanne d’Arc en personne, procéda au miracle de la résurrection d’un enfant mort depuis trois jours, en 1430.
    
    L’air était doux, les collègues sympathiques comme à l’ordinaire. Mes cours sur Homère et Beckett étaient là, tout prêt à être enseignés à une jeunesse avide de savoirs.
    
    Après deux belles heures passées à enseigner Choderlos de Laclos à ma classe favorite, la sonnerie annonçant le quart d’heure de récréation retentit. Je m’apprêtai à sortir, afin de boire un café et fumer une cigarette bien méritée, lorsqu’un collègue (F.) qui officiait dans la salle face à celle que j’occupais fit irruption, ferma la porte à clef, me prit violemment dans ses bras sans que j’eus le temps de protester. Alors que je cédais à ses baisers torrides, d’une main experte, il déboutonna mon jean et introduisit ses doigts entre mes cuisses. Je sentis un jet chaud ...
    ... d’humeurs inonder ma petite culotte qu’il malaxait. Ma main s’aperçut vite qu’il bandait «comme un âne » – pour employer un cliché. La deuxième sonnerie retentit, plus que cinq minutes avant de me remettre à Homère et à mes élèves hellénistes. Il disparut. Non sans m’avoir remis deux feuillets de papier griffonnés. J’étais bouleversée. Je filais dans la salle des professeurs afin d’ingurgiter un café et de m’apaiser. Je sentais mon sexe couler encore. Cela ne se voyait certes pas, mais je croyais que tout le monde s’apercevait de ce qui se jouait sous mes sages atours.
    
    Homère, ce jour-là, dut subir quelques déconvenues ! J’avais la tête ailleurs (comme on dit si bien, si mal). J’avais hâte de lire ses mots, un peu honte de ce qui s’était passé, de m’être laissée faire comme une adolescente alors qu’en même temps les désirs m’envahissaient.
    
    Je livre le contenu de sa lettre dont je ne pris connaissance que plus tard :
    
    Que dire après ces mots ? Il n’avait pas tort, il avait si bien vu. Oui, je suis celle-là qui n’ose pas toujours s’avouer ses désirs les plus « nocturnes » (il sait trouver les mots qui vont droit là où ça touche juste, le bougre !). Cette longue journée du 20 octobre 2010 fut professionnellement difficile. Je retournais chez moi où m’attendait mon ami de l’heure, je lui offris mon corps comme jamais jusqu’alors je ne l’avais fait. Il fut surpris de mes ardeurs, en fut presque terrifié, jaloux. Je pensais à l’autre, à la scène vécue en milieu de matinée. Je ...
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