1. « Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (22) : Carpe Di


    Datte: 21/08/2025, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... elle entend donner libre cours à ses envies et ses pulsions. Elle lui parle de son éducation, de sa passion pour l’histoire et les poètes élégiaques, de son mariage avec Lurco, de sa vie intime, de tout ce qui s’était passée avec Messaline, de son grand amour avec le Docteur Vettius Valens.
    
    • Ainsi, tu connais tout de moi, Fausta. Pour résumer, j’ai une envie fréquente de plaisirs. Pardon si je te choque, mais j’ai envie de baiser et de jouir.
    
    • Non, tu ne me choques pas. Tu me rappelles une amie que j’ai connue au début de mon mariage avec Geta. Elle s’appelait Cornelia et était l’épouse de Caius Calvisius Sabinus, consul sous Tibère en 26 et gouverneur de Pannonie sous Caligula. À cette époque, Geta était sous les ordres de Sabinius en Dalmatie.
    
    • Je crois avoir entendu parler d’elle
    
    • Cornelia était comme toi, soumise à ses pulsions. Poussée par le désir de voir l’intérieur des camps et de partager la vie des soldats, Cornélia s’était revêtue d’habits militaires. Elle pénétra dans le camp de nuit, séduisit plusieurs gardes et en définitive s’offrit au jeune officier Titus Vinius. Cela fit scandale, mais seul Vinius fut inquiété, mais rapidement relâché.
    
    • Qu’est devenue Cornelia ?
    
    • Toujours sous Caligula (en 39 de notre ère), Calvisius et Cornelia furent accusés de conspiration contre l'empereur et se suicidèrent avant le procès joué d'avance. C’est en souvenir de cette amie, auprès de laquelle la jeune épouse que j’étais alors a beaucoup appris, que ...
    ... j’ai beaucoup de sympathie pour toi.
    
    • Je t’en remercie, Fausta. Mais parles-moi de toi. Tu es très belle, mais tu sembles être une matrone très classique.
    
    • C’est l’apparence que je donne. Contrairement à toi, je veille à donner le change. Je me présente comme une matrone, la digne veuve de Geta. Mais comme toi, j’aime le plaisir, faire l’amour. Je suis une épicurienne qui veut profiter de la vie et de la fortune que m’a légué mon époux. C’est pour ça que, moi aussi, je me suis retirée à Baïes. Je ne me prive pas d’amants quand l’occasion se présente. Tu sais, avec les progrès de la liberté des mœurs, les matrones en viennent à se comporter comme leurs maris, c’est-à-dire qu’elles revendiquent leur droit au plaisir, quel que soit leur partenaire. L’adultère devient une pratique relativement fréquente dans les classes élevées. Rien ne constitue un obstacle pour ces matrones.
    
    • Tu te comportes ainsi depuis que tu es veuve ?
    
    • J’avais déjà des amants quand j’étais mariée avec Geta. Il le savait. Beaucoup plus âgé que moi, très amoureux, il voulait que je sois heureuse. Je ne lui cachais rien, tout en veillant à ce que ce ne soit pas public. J’ai eu des amants parmi ses officiers et ses légionnaires quand j’ai suivi Geta en Dalmatie, en Bretagne, en Hispanie.
    
    • Messaline n’a jamais tenté de t’attirer dans ses orgies ? Tu es très belle pourtant.
    
    • Elle a essayé, après la mort de Geta. C’est aussi pour être loin d’elle que je me suis retirée à Baïes. J’avais compris ...