Roxane (8) - Histoires de Sexe

Roxane (8)

... atteint l’orée du bois qu’un sifflement se fit entendre. La jument s’ébroua et partit brusquement en arrière. Olivia lâcha les lanières de cuir et l’animal retourna à son propriétaire en train de téléphoner. Amber, agrippée sur son dos, hurlait.

— Hé merde ! s’exclama Olivia qui voulut partir à la rescousse de la petite brune mais Roxane la retint.
— Non ! C’est trop tard pour elle. Regarde !

À l’horizon, trois cavaliers apparaissaient.

— Il faut partir et vite, sinon, nous nous retrouverons en sous nombre.
— On s’en fout ! s’exclama Olivia. On ne va pas la laisser tomber ! Sors ton fouet et fais-les reculer !
— Tu crois vraiment que Nicolas n’en aura pas un aussi ?

Olivia fronça les sourcils.

— Amber n’est plus là ! rappela Roxane. On peut les nommer explicitement. Franchement, ça me saoule de les appeler Mort, Guerre, Conquête et Famine.

Félicie ricana.

— Ce n’est pas que tu le nommes qui me pose problème, mais que tu utilises son prénom, précisa Olivia. Ceci dit, c’est logique. Tu vis avec eux en permanence.

Roxane sourit puis annonça :

— Je peux t’assurer qu’en duel, Nicolas me bat à plat de couture. Je ne me préfère pas m’y frotter. On se barre. Amber a voulu jouer la mijaurée. Elle le paye. Je ne vais pas risquer de perdre à cause d’elle. Félicie, guide-nous !

La garde forestière s’élança immédiatement entre les arbres et Roxane fit de même. Olivia jeta un dernier coup d’œil à Amber puis suivit le mouvement, le visage triste. ...

... L’avancée fut bien plus rapide sans Amber et cette fois, Roxane se trouva à la traîne. Elle peinait à suivre le rythme imposé par ses deux comparses. Habituée à rester assise dans un fauteuil pendant des heures à choisir le meilleur pion à avancer, elle souffrait dans cette épreuve physique.

Félicie était parfaitement dans son élément, comme en symbiose avec la forêt. Olivia, très sportive, supportait très bien le traitement là où Roxane transpirait, haletait et enchaînait les points de côté.

Une nouvelle trouée apparut devant elles. Les prochains arbres étaient loin et des herbes hautes apparaissaient de ci, de là. Des champs d’orties ponctuaient le tout. Les femmes observèrent l’horizon avec angoisse.

— Ils ne sont pas là, observa Félicie. On peut y aller.

Les femmes s’élancèrent en courant. Il ne fallait surtout pas traîner. Cet endroit était leur élément. Il s’agissait de ne pas trop s’y attarder. Félicie, en tête, courait bien plus vite que ses deux comparses. Ce fut avec terreur que Roxane vit Félicie s’écrouler.

— Félicie ! s’exclamèrent Roxane et Olivia en s’approchant de leur amie. Tu vas bien ?
— Plus de peur que de mal, s’exclama Félicie avant de regarder son pied.

Roxane constata qu’il était prisonnier d’un assemblage de métal. Olivia l’observa.

— C’est comme un piège à loup. Tu souffres ?
— Non, assura Félicie. J’ai amorti ma chute avec mes bras, l’herbe est haute et la terre souple. Franchement, ça va.
— Oh merde ! grimaça Olivia.
— Quoi ? ...