Roxane (8) - Histoires de Sexe

Roxane (8)

... découvrait-elle une passion pour le théâtre érotique ?

— On repart mais en silence, chuchota Félicie qui avança sans faire de bruit.

Amber trébucha sur la première souche et s’étala de tout son long en criant. Immédiatement, des bruits de sabot vinrent dans leur direction.

— Putain Amber ! Tu fais chier ! s’écria Félicie en l’aidant à se relever.

Cette fois, les filles partirent en courant.

— Les chevaux ont du mal à travers les arbres, indiqua Félicie. Ce sont des animaux fait pour les plaines. On peut les contrer tant qu’on reste sous…

Félicie se figea. Le bois s’arrêtait net. Devant, une immense trouée et à une centaine de mètres, de nouveau des arbres. Un cheval apparut à droite, son cavalier dessus.

— Famine, le meilleur cavalier des quatre, reconnut Roxane. On est dans la merde !
— À quatre contre un ? répliqua Olivia. On va le défoncer !
— Tu veux te battre contre l’un d’eux ? gémit Amber. T’es malade !
— Les autres risquent de rappliquer à n’importe quel moment. Nul doute qu’ils sont en communication. Il ne nous a pas vues pour l’instant, dit Roxane.
— Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps ! s’exclama Félicie. S’il est là, c’est que nous sommes toujours sur tes terres, Roxane. Il faut continuer à avancer !
— Tu ne pourrais pas utiliser ton fouet ? proposa Félicie alors que les femmes se baissaient dans les fougères en l’imitant.

Charles Stethen longeait l’orée du bois, scrutant l’intérieur avec insistance.

— Mon fouet ? ...

... s’exclama Roxane. Pourquoi faire ?
— Le mettre à terre ! chuchota Félicie. Le mettre hors service ! Un de moins, ça ne se refuse pas !
— Je ne vais pas fouetter Famine ! T’es malade ! s’énerva Roxane.
— Parce que tu crois qu’il aura les même scrupules ?
— Non, mais la différence, c’est que moi, je suis consentante ! Lui ne l’est pas, que je sache !
— Je ne suis pas consentante non plus, répliqua Félicie.
— Et tu t’es déjà pris un coup de fouet ? interrogea Roxane.

Félicie considéra gravement la question avant de répondre :

— D’un comme ça… non.
— Ben voilà, c’est sûrement pour ça, cingla Roxane.
— Non mais on s’en fout d’entendre son consentement ! s’écria Olivia. Ils nous ont fourni un fouet, c’est qu’ils s’attendaient à ce qu’on s’en serve non ? Je les considère comme consentants. S’ils n’en voulaient pas, ils n’avaient qu’à pas nous en donner un !

L’argument se tenait, vaguement, et Roxane ne put le contrer.

— Et s’il m’attrape ! répliqua Roxane. Il me le fera payer au centuple. Non merci !
— Tu es maso, rappela Amber. Tu désires recevoir cette douleur !
— Mais non ! s’exclama Roxane ahurie. Si le porteur du fouet souhaite me voir y recevoir du plaisir, j’en suis capable mais s’il veut que ça ne soit que de la douleur pure, il le peut aussi.

Les trois femmes firent la moue. Elles ne semblaient pas croire Roxane.

— Que se passe-t-il si tu fais claquer le fouet près du cheval ? demanda Félicie.
— Il aura peur mais Famine est un cavalier brillant. ...