Roxane (8) - Histoires de Sexe

Roxane (8)

... mouvement.

— Bonne chasse, messieurs !
— Hé Roxane ! lança Albert. Mon téléphone s’il te plaît.

Elle lui tendit son bien dont il se saisit en lui caressant la tête en passant.

— Merci chérie, dit-il avant de partir au galop avec Charles.

Nicolas attrapa le fouet au sol, l’attacha à sa ceinture puis remonta sur sa jument, avant de la faire avancer. Roxane gémit. Encore marcher ! Non ! Ses jambes hurlèrent leur désapprobation.

— Arrête de te plaindre, gronda Nicolas. Le fouet te permettrait-il d’avancer plus vite ?

Roxane n’osa rien répondre. Elle baissa les yeux et se tut. Le duc français l’obligea à avancer à un train d’enfer, bien plus vite qu’elle ne le faisait jusque-là. Pour autant, il ne sortit jamais le fouet, se contentant de menacer dès qu’elle faiblissait.

— Putain ! Vous en avez mis du temps ! gronda Philibert.

Il se trouvait sous un immense abri. Le toit couvrait une grande surface. Quelques poteaux maintenaient le tout en place mais aucun mur ne fermait ce lieu extérieur. Amber se tenait assise au sol contre un des poteaux. Elle semblait se reposer. Félicie était attachée debout à un autre par les mains, le cou et les chevilles.

— Roxane ! Merde ! Ils t’ont eue ! lança-t-elle. Il ne reste qu’Olivia…

Amber ne daigna même pas ouvrir un œil sur la nouvelle venue. Lui en voulait-elle de n’avoir même pas essayé de la sauver ? Nicolas s’arrêta sous le refuge, attrapa la chaîne liée à la selle et l’enficha dans un crochet avant d’actionner ...

... une corde passant dans une poulie. Roxane se retrouva obligée de lever les bras au-dessus d’elle, prisonnière en deux secondes, tellement typique de Nicolas.

— Bonne surveillance, lança Philibert qui était montée sur sa jument.

Il disparut rapidement, son téléphone collé à son oreille. Les autres lui disaient sûrement où ils se trouvaient. Nicolas offrit de l’eau à Roxane qui accepta volontiers. Félicie se vit offrir le même cadeau et elle le prit également. Nicolas s’installa ensuite et attendit.

Roxane ne comprenait pas. Pourquoi ne profitait-il pas d’elle ? Pourquoi rester aussi neutre et lointain ? Les trois prisonnières portaient toujours leurs vêtements. Il ne cherchait pas à les toucher. Amber n’était même pas attachée.

— L’issue n’est pas certaine, c’est ça ? supposa Roxane.

Nicolas ouvrit un œil et sourit.

— Vous ne savez pas encore si vous avez gagné ou pas, continua Roxane. C’est pour ça que vous êtes aussi prudent avec nous. Vous perdez si une seule d’entre nous s’évade, j’ai bon ?

Nicolas sourit de plus bel. « Allez Olivia ! Mets-leur-en plein la vue ! » encouragea mentalement Roxane tandis que Nicolas refermait les yeux pour se détendre.

— Tu as dû attendre dans cette position pendant tout ce temps ? demanda Roxane à Félicie qui acquiesça. Putain ! Je donnerais tout pour pouvoir m’asseoir. Je suis épuisée.
— Je ne prendrai pas le risque que tu me files entre les doigts, dit Nicolas sans même ouvrir les yeux.
— Et elle ? demanda Roxane ...