1. Confidences d’un futur père


    Datte: 27/07/2025, Catégories: fh, enceinte, amour, cérébral, confession, Humour initiatiq, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... comment ce truc ?
    
    Sous le regard ému de ma douce moitié, j’essayais de me démerder comme je pouvais. Heureusement, Élise était de bonne constitution, et elle avait faim. Sans rien me demander, elle fonça sur la tétine, tout comme moi avec sa mère.
    
    Pourquoi en avalant gloutonnement son lait, me regardait-elle avec ses grands yeux ? Des yeux noirs, ronds. Je tournais la tête, mais son regard ne me lâchait pas. J’en étais gêné, comme un ado au milieu d’un groupe de filles.
    
    Le biberon terminé, Élise avait l’air apaisée, heureuse, elle fit un superbe rôt, toujours avec ses grands yeux fixés sur moi… Sans prévenir, elle me renvoya le surplus sur ma chemise, et d’un coup un sourire illumina son petit visage. À qui souriait-elle ?
    
    Je ne bougeais plus. Elle ferma les yeux, sans quitter son grand sourire. Sa mère arriva, pour me la prendre des bras :
    
    — Attends, il faut la changer avant qu’elle ne s’endorme. Et toi aussi, va changer de chemise !
    — Ça ne va pas non, laisse-moi faire ! lui dis-je sans lâcher ma fille.
    
    Sous le regard inquiet de Corinne, me souvenant des gestes vus à la clinique, j’ai réussi à lui laver les fesses et à changer sa couche. Pas génial, enfin, ça tenait pas trop mal pour une première.
    
    Corinne me regardait, attendrie.
    
    Il a fallu attendre deux mois avant de pouvoir reprendre nos activités passées. À chaque fois, j’imaginais mes 300 millions de vaillants petits soldats arrêtés par ...
    ... les armes chimiques déployées par ma tendre épouse. Nous n’étions pas pressés de donner un petit frère à Élise.
    
    Les mois qui suivirent, Corinne reprit ses séances régulières de gym pour retrouver sa taille de guêpe. Rapidement, sa poitrine reprit son volume d’avant, dommage ! Parfois, j’en arrivais à regretter son ventre arrondi, tellement sexy. Mais elle était encore plus belle qu’avant, belle comme ma fille. J’étais le plus heureux des hommes entre mes deux femmes.
    
    Élise venait d’avoir 8 mois, peut-être un peu plus, elle babillait quand je lui donnais le biberon du soir, me regardant toujours de ses grands yeux qui avaient changé de couleur. Après avoir fait son rôt quotidien, et bavé sur mon bras, elle l’a dit, oui c’est certain, je l’ai bien entendu, c’était clair, net. Elle a dit« Papa » tout en me fixant.
    
    Corinne était en train de préparer le repas dans la cuisine, elle accourut à mon appel croyant qu’un malheur était arrivé. Elle haussa les épaules en souriant quand je lui annonçais, triomphant, la bonne nouvelle :
    
    — « Papa » tu te rends compte, Ma fille m’a dit « papa ».
    
    Seule remarque de Corinne, en retournant à la cuisine :
    
    — Ah ces hommes… ! Maintenant, va changer Ta fille, elle a dû Te laisser un cadeau dans sa couche.
    
    Je ne l’écoutais plus, ayant plongé mes yeux dans deux grands yeux ronds qui me fixaient.
    
    Élise, c’est Ma fille, Ma princesse. Gare à celui qui oserait lui faire du mal ! 
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