UNE INFINIE DOUCEUR...
Datte: 31/07/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Akileditu, Source: Hds
L’autre samedi, je suis allé dans un petit café de mon quartier où j’ai un peu mes habitudes.
J’aime m’y attarder en lisant le journal ou des magazines. En observant la salle aussi. C’est ainsi que je l’ai remarqué. Assis à une table contre le mur, en face de moi, entrain de lire. Ce qui frappait le plus en le regardant c’et son incroyable chevelure blonde très très fournie. Et un air de douceur infinie qui émanait de lui. Coupe à la mode, très travaillée. Il avait l’air absorbé par son livre mais relevait quand même la tête de temps en temps pour balayer la salle. C’est ainsi que nos regards se sont croisés la première fois. Il me sourit de toutes ses dents. Un sourire franc et ravageur. Je lui rendis la pareille.. Un beau visage, bien dessiné. J’aurais dit dans les 18 / 20 ans. Il buvait une grande tasse de chocolat fumant. J’essayais de voir le titre du roman qu’il dévorait. En tous cas, la couverture caractéristique de l’éditeur, je connaissais. A plusieurs reprises, il me sourit franchement. Etait ce une invitation. A sa façon d’attarder son regard quelques secondes de trop, je crus deviner que oui. Je décidai de tenter ma chance. Je me levais pour aller vers les toilettes en longeant, très lentement, sa table. Il releva à nouveau la tête et me sourit. J’eus le temps de lire le titre de son roman, sur la couverture. Bingo ! Je venais juste de finir de le lire ! En revenant des toilettes, je repassais devant sa table et décidais d’entamer la conversation.
« -Ca ...
... vous plait ?
-Oui, beaucoup. Je n’arrive pas à me décrocher » Il avait une belle voix grave, suave.
« -Je viens juste de le finir, je ne vous raconterai pas la fin quand même !
-Vous ne voulez pas vous asseoir, on pourrait en parler plus facilement
-Attendez, je reviens. Je vais chercher mon café ».
Et nous voilà partis dans une longue conversation sur ce qui nous a plu, à chacun, dans ce bouquin. Puis, la conversation dérive sur nos vies. Il habite le quartier, pas loin, depuis peu. Je le trouve intéressant. Très doux dans ses propos mais pas mièvre ou falot. Assez joyeux, même. Il rigole souvent. Bref, ça se prolonge. Au point que le serveur, qui me connait bien, arrive en nous charriant :
« -Qu’est ce qu’ils vont boire les zamoureux ? »
Ca fait rigoler Rémi. Il s’appelle Rémi. Mais oui, c’est bien son mollet que je sens se coller doucement contre le mien sous la table…et ça n’a pas l’air accidentel su tout… Du coup, la conversation s’oriente plus sur le sexe. Oui il est homo. Non il n’a personne en ce moment. Oui je lui plais beaucoup. Bref, il parle cash.
Doux, mais décidé.
J’adore ces moments là. Pleins de promesses, d’incertitudes, d’excitation. Lui aussi je pense. Alors, on fait durer. A la fin ; il n’y tient plus.
« -On va chez toi ?
-Oui. »
Le serveur me fait un clin d’œil égrillard quand on part. Dans la rue, on marche en se frôlant, l’air de rien. Tous les deux, on sent monter le désir pour l’autre. Tout en marchant, je me demande ...