1. Les petites stagiaires: Aglaé III,1


    Datte: 01/07/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... quand je voudrais. Que je vous explique en gros. J’ai un copain officiel. Martial. Un étudiant en droit. Qui reprendra l’étude paternelle. Mes parents ne jurent que par lui. Forcément : ils me voient casée avec un bon parti. Moi, je l’aime bien, c’est pas le problème, il est gentil, mais bon, c’est pas avec lui que tu peux t’éclater au lit. Il est vraiment pas doué, le pauvre ! J’en ai un autre en parallèle du coup. En parallèle et en secret. Ewin. Qu’assure de ce côté-là. Et pas qu’un peu ! Sauf que, pour se voir, c’est la croix et la bannière. Chez moi, c’est hors de question : mon père m’en taperait un infarctus. Chez lui aussi : sa sœur est en fac avec Martial. Alors on se rencontre une fois ici, une fois là. Comme ça se présente. Comme on peut. C’est pas simple. Et c’est souvent risqué.
    
    – Oui, alors en somme, ce qui t’arrangerait bien…– Oh, non. Non. Je disais ça comme ça. Je voudrais surtout pas vous déranger. Ce serait pas souvent, remarquez ! Et pas longtemps. Une heure vite fait comme ça, le soir, avant de rentrer. Et encore ! Pas tous les jours. Et puis, de temps en temps, le week-end, l’après-midi, quand j’arriverais à m’échapper.
    
    – Si ça peut te dépanner… Mais passe ce soir ! Tu verras comment c’est fait. Et si ça te convient…
    
    Elle a tout de suite été séduite.
    
    – C’est trop le top ! Non, mais comment c’est trop le top !
    
    – Ça te plaît ?
    
    – Je serais difficile.
    
    – Marché conclu alors ! Tu viens quand tu veux.
    
    – Samedi, ce serait possible ?
    
    – ...
    ... Je ne serai vraisemblablement pas là samedi. Mais c’est pas un problème. Fais comme chez toi !
    
    Et je lui ai remis un double des clefs.
    
    Le samedi en question, je me suis bien évidemment gardé de m’absenter. Je me suis au contraire claquemuré dans ma chambre, bien décidé à profiter tant et plus, sans me faire débusquer, d’ébats que j’espérais débridés.
    
    Ils sont arrivés sur le coup de trois heures. J’ai tendu l’oreille. J’ai retenu mon souffle, le cœur battant.
    
    - Pour une fois on va pouvoir prendre notre temps. Tout notre temps.
    
    Ils ne l’ont pas vraiment pris. Ils se sont jetés sur le lit comme des meurt-de-faim. Elle a haleté. Gémi. Déferlé à pleine gorge. Ça s’est apaisé. C’est retombé.
    
    – Comment c’était bon ! Pour toi aussi ?
    
    Il n’a pas répondu. Il y a eu des baisers claqués doux. Des murmures. Et ça a recommencé. Presque aussitôt. Elle a imploré.
    
    – Comme ça ! Oh, oui, comme ça ! Je vais mourir. Tu me fais mourir, Ewin ! Oh, mon amour ! Mon amour !
    
    Elle n’avait pas été dupe.
    
    - Vous étiez là, hein, finalement ! Dans la chambre d’à côté.
    
    Je n’ai ni confirmé ni infirmé. Je l’ai laissée venir.
    
    – Ben oui ! Vous seriez quand même pas parti de chez vous sans fermer la porte à clef.
    
    Quel idiot ! Non, mais quel idiot je faisais !
    
    – Oh, mais on s’en fiche, nous, hein ! De toute façon, ça serait forcément arrivé un jour ou l’autre. Vous nous avez entendus, bon, ben voilà ! Il y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. Vous êtes pas le premier. ...