Méli... Mélo !
Datte: 19/06/2025,
Catégories:
fh,
jeunes,
mélo,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
— Alors là ! Qu’est-ce que tu leur as mis !
Comme il l’espérait, Françoise est venue le rejoindre dans le patio.
— Je croyais que tu sortais pour en griller une ?
Théo rit.
— J’ai dit ça pour leur indiquer qu’ils ont à peu près cinq minutes pour se bouger ! Je fume très rarement en fait et là, pas envie. Je préfère garder en bouche le goût de mon thé à la bergamote.
— Moi, j’ai celui du jasmin en bouche.
— Eh-eh, je me demande ce que donnerait le mélange de ces deux saveurs…
Françoise a compris l’invite et secoue la tête en souriant. Elle coupe court :
— Dis voir, tu avais préparé ton coup ou ça t’es venu comme ça ?
— Programmé ! Parce que ça commence à bien faire cette histoire. Trois semaines qu’ils se regardent dans le blanc des yeux, sans rien dire, sans oser le moindre geste, ils tournent en ronds comme deux clebs qui se reniflent le croupion. Alors bon, je veux bien être gentil, mais de là à passer mes après-midi à tenir la chandelle, merci, non. D’autant, qu’à ce rythme, elle n’est pas près de le voir, Alejandra, le bout de la chandelle !
La longue demoiselle brune lâche un petit rire faussement réprobateur en hochant doucement la tête. Du bout des doigts et d’un mouvement d’épaule, elle ramène la masse de ses longs cheveux derrière son oreille droite, geste élégant, empreint de féminité.
— En fait aujourd’hui, j’avais prévu de leur remonter les bretelles dès qu’Alexa serait arrivée. Les secouer et, direct, me casser. Ciao m’sieur-dame, ...
... dé-merden-sie sich !
— Quand même, tu as pris ton temps, remarque la grande brune. Ça fait plus d’une heure qu’on est arrivées, une heure où tu as fait le show. Tu es un vrai moulin à paroles, toi, on ne t’arrête pas !
— Oh non, avoue le jeune homme en prenant un air exagérément catastrophé, je t’ai saoulée ! Désolé ! Vraiment !
— Mais non, répond-elle avec un sourire qui le fait fondre, pas du tout ! Au contraire : tu as de l’humour, tu nous as fait rire. Mais bon, pour quelqu’un qui ne voulait pas rester… Alors pourquoi ?
— Ben… C’est qu’en fait… … je ne pouvais pas prévoir !
— Qu’est-ce que tu ne pouvais pas prévoir ?
— Je ne pouvais pas savoir qu’Alexa allait venir accompagnée de la plus jolie fille du monde !
— Quoi ? Non, mais t’es trop, toi ! N’importe quoi ! Un dragueur de bac à sable, le gus ! Vraiment n’importe quoi ! Hey, réveille-toi : tu m’as vue ? Moi, la plus belle fille du monde ? Non, mais, tu sais comment on appelle ? En troisième, c’était déjà la girafe, l’asperge, la grande duduche, la sauterelle…
La belle continue :
— Là, c’était encore gentil. Mais au lycée, vu mes formes(elle passe ses mains à plat devant sa poitrine), j’ai eu droit à grande saucisse, planche à repasser, planche à pain, et même planche à voile le jour où je me suis pointée avec un foulard dans les cheveux.
— Un jour, un gars qui était loin de me déplaire m’a appelée Jane : moi, idiote, je le prends bien ! Je réponds : « Moi Jane, toi Tarzan ? » Là, le mec me regarde en faisant ...