La rébellion, le jugement - Histoires de Sexe

La rébellion, le jugement

... prince ici présent ?
— Oui, pourquoi le cacher, c’est publié dans toute la capitale, du reste j’en ai gardé un exemplaire que je mets à votre disposition.

À ce moment-là, Baltazard change de couleur, du blanc craie au rouge pourpre en passant par le bleu roi, il est mûr et près d’exploser.

Gamiel lit :

— Recherché pour haute trahison des intérêts de l’état, le prince Ron est à capturer mort ou vif pour la somme de 30 000 ralis.

Se tournant vers Baltazard :

— Pouvez-vous nous en dire plus sur sa « haute trahison » ?

Rusé comme un renard, il voit tout de suite le moyen de s’en sortir de ce chef d’accusation :

— Oui, volontiers, cela date déjà un peu, mais il n’y a pas prescription, en forçant la main de son père le roi, il a fait déclencher une guerre qui a amputé le royaume d’une bonne partie de son territoire au profit de Gordon ici présent.
— Ceci est exact dans le résultat, mais, à ma connaissance, il n’y a pas eu de procès qui ait été fait pour établir sa culpabilité. Donc, vous le présentez comme coupable d’avoir défendu l’honneur de la reine ici présente, votre ex-maîtresse sans lui avoir laissé le droit de se défendre. Que faites-vous de la présomption d’innocence avant le jugement ?
— Mais pour faire son procès, il fallait qu’il soit présent !
— Non, les jugements par contumace existent, mais ce qui est important pour permettre votre usurpation, c’est qu’il disparaisse, puisque c’est le dernier obstacle avant la prise de pouvoir. Est-ce que la ...

... défense veut ajouter quelque chose ou produire un témoin.
— Oui, je demande Gordon à la barre.

Je m’avance tranquillement et déclare nom et qualité selon procédure d’usage.

— Avez-vous eu votre tête mise à prix par la cour de Tibur ?
— C’est exact, même un peu plus cher que ce que vous avez consenti à débourser pour le prince.
— Pouvez-vous en expliquer la raison ?
— Non, car je ne peux le faire avec certitude, vu que je n’étais pas présent lorsque cette action a été lancée contre moi.
— Pouvez-vous expliquer à la cour, ce qui en a résulté pour Tibur ?
— Certes, puisque ma tête ait été mise à prix indûment, cela m’a fait réagir en contre-attaquant. C’est vrai que le résultat en est la création de mon royaume. Cela fait partie de négociations entre la reine et moi pour le bien du royaume. Elle m’a appris que Tibur est au bord de la révolution et qu’il faut agir rapidement pour ramener le calme. Pour tout dire, elle a préféré la scission du pays en me cédant le territoire que la couronne ne contrôle pas, plutôt que de laisser le tout dans des mains d’usurpateurs sans scrupules. Une fois le traité signé, le calme est revenu rapidement, depuis nous avons de très bonnes relations avantageuses pour les deux royaumes. Je pourrais ajouter que vous avez raison sur le fait que ce n’est pas une bonne décision de la part du prince et qu’il l’a payée par une captivité prolongée chez nous, il l’a bien regretté sur le fond, mais pas dans le résultat.

Elle permet à une partie ...