1. Cadavres au détail aux Amériques


    Datte: 13/06/2025, Catégories: fh, voyage, vengeance, Humour aventure, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    ... encore pouvoir sauver sa peau, avait lâché un nom. Le nom de celui qui était au-dessus de lui dans l’organisation.
    
    Comment en est-on arrivé là ? Revenons au début de cette histoire.
    
    oooOOooo
    
    ENFIN AU DÉBUT… UNE HEURE AVANT D’ABORD :
    
    C’est grâce à Juanita que Mangouste a pu retrouver la trace de Sergueï. Juanita, l’ex-maîtresse officielle de Sergueï, s’était vue signifier la séparation par quelques coups.
    
    Mangouste avait soigné les bleus à l’âme, mais aussi au visage de Juanita. Elle lui avait promis de revenir après avoir rendu à Sergueï, la monnaie de sa pièce. Un peu plus que la monnaie, mais ça elle l’a gardé pour elle… Inutile d’effaroucher la belle.
    
    Elle a trouvé un véhicule qui pouvait l’emmener de Santa Rosita au bled pourri sans nom où se terrait Sergueï. Enfin, un véhicule… un vieux pick-up rouillé, qui avait dans un autre temps été jaune et a été utilisé, de son temps, pour le transport de la bière Sol, d’après les lettres décolorées et à moitié arrachées sur son flanc :
    
    — C’est le meilleur véhicule à vendre du coin, lui avait dit le garagiste.
    — Hum, le meilleur ? Ça ne donne pas envie de voir les autres. Mais bon, puisqu’il n’y a que ça ! Combien ?
    — 500 $.
    — 100 pas plus !
    — OK, Señorita.
    
    Mangouste pénétra dans le bar perdu au milieu de nulle part. Enfin un bar ! Il s’agissait plutôt d’une cahute à toit plat, qui fut blanche il y a longtemps. Une pancarte en bois, à moitié arrachée et tenant de guingois, pendait au-dessus de la ...
    ... porte. Il y avait marqué dessus « cantina ». L’établissement se trouvait juste en bordure de la forêt de cactus.
    
    En entrant, elle baissa ses lunettes de soleil et regarda autour d’elle.
    
    Elle s‘approcha du bar et du gros type bouffi qui se tenait derrière. Il était vêtu d’une chemise ouverte sur un maillot sans manche pas très net, crasseux même, on peut dire :
    
    — Sergueï esta aqui ?
    
    Il était en train d’essuyer des verres avec un torchon plein de tâches. Il haussa les épaules et se détourna. Manifestement, il n’était pas serviable.
    
    Mangouste l’attrapa par les cheveux et plaqua sa joue sur le dessus du bar. Elle a regretté aussitôt son geste, vu la couche de gras qui recouvrait les dits cheveux :
    
    — Sergueï por favor ? dit-elle en articulant et en détachant chaque syllabe et en approchant son visage du sien.
    
    Elle regretta à nouveau, il avait l’haleine d’un chacal croisé avec celle d’un coyote. Très local comme bestioles.
    
    Elle le relâcha aussitôt et s’empara du torchon pour s’essuyer la main. Puis, elle l’attrapa à nouveau, cette fois par le col de chemise, et en gardant une certaine distance.
    
    Le type ouvrit grand la bouche. Pour l’inciter à parler, et pour qu’on en finisse, Mangouste écarta légèrement sa veste militaire kaki, pour lui laisser entrevoir le holster attaché à son épaule, d’où dépassait la crosse de son pistolet automatique.
    
    Elle lui dit d’une voix détachée en espagnol :
    
    — C’est un Sig Sauer P226 X-Five de calibre–X19mm. Il offre une ...
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