1. Lorsque l’enfant parait


    Datte: 06/06/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... grossesse, mais depuis que Sophie a accouché, il la harcèle de nouveau… Je ne reconnais plus mon mari, il va jusqu’à la menacer de lui retirer son fils… Il veut la revoir. Sophie a beau se défendre, il insiste lourdement… Je n’en crois pas mes yeux, il lui a même écrit pendant notre semaine de vacances, pour lui dire qu’il l’aime.
    
    Sous le choc, je n’arrive pas à quitter l’écran des yeux, lisant et relisant les preuves de sa traîtrise. Le salaud, le salaud !
    
    Une intuition, son historique. Une manie, il garde tous ses messages, beaucoup de son travail, de nos amis, mais aussi toutes les réservations de places de cinéma, de théâtre, de musées, l’organisation de nos vacances depuis des années. Tiens, il parle avec ses parents de nos enfants, il a l’air heureux d’être père, malgré moi, je souris.
    
    Au milieu de ce fatras, je trouve un message avec la photo d’une femme que je ne connais pas. Une certaine Muriel. Horreur, le message date de la naissance de notre premier enfant. Aucun doute sur leur relation, une romance qui a duré plusieurs mois. Et encore, c’est elle qui l’a quitté. Les messages qu’il lui envoie pour la récupérer, lui jurant n’aimer qu’elle, me vrillent le cœur.
    
    Sans regarder plus avant, je ferme son ordinateur de rage. Aveuglée par mon amour, j'ai été naïve, jamais je n’aurais pu imaginer… Mon mari me trompe. Il me trompe depuis des années… Muriel, Sophie, et encore je ne sais peut-être pas tout. Il m’a menti, en me faisant croire à la fourberie de ...
    ... Sophie. Quelle conne ! moi qui lui faisais tellement confiance.
    
    Je suis écœurée. Il a joué avec mes sentiments, je me sens trahi, bafouée. Je me sens sale. Mon amour pour lui s’éteint d’un seul coup.
    
    J’attends le soir, dans le silence de notre chambre, loin des enfants, pour déballer tout ce que j’ai sur le cœur. J’ai retrouvé mon calme. Je n’ai pas crié mais je crois qu’il a compris que tout était fini entre nous. Ces tentatives d’explications, ses excuses sont lamentables.
    
    Toujours aussi lâche, il a essayé de minimiser. Il m’a sorti toutes les salades que les hommes servent dans ces cas-là « J’ai été faible », « ça n’arrivera plus », « C’est le passé », « Je n’aime que toi », « Je n’aurais pas dû », « Sophie m’a dit qu’elle était amoureuse de moi », « Elle m’a piégée », « Je m’en suis voulu », « Je n’ai jamais voulu te faire du mal » …
    
    Puis il s’est excusé, il a pleuré, il m’a juré ses grands dieux… sur notre amour, sur les enfants.
    
    Je n’ai rien voulu entendre. Trop, c’est trop. J’ai fini la nuit sur le canapé du salon.
    
    Ma décision était prise. Dans les jours qui ont suivi, je lui ai annoncé qu’il valait mieux nous séparer avant de nous haïr.
    
    Nous avons divorcé. Je perdais tout, mes illusions, mon mari, après ma meilleure amie.
    
    Le juge l’a condamné à verser une pension pour l’éducation de ses enfants, de ses quatre garçons. Même si j’en veux toujours à Sophie, j’ai obligé mon mari à reconnaître son fils. Sophie m’a remercié en sortant du tribunal, cet ...
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