P'tit déj au balcon
Datte: 01/06/2025,
Catégories:
f,
fh,
cadeau,
fsoumise,
noculotte,
ffontaine,
Oral
délire,
Humour
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
Un temps de canicule. Un mois d’août étouffant. Une journée de chaleur intense. Du coup, prendre mon petit déjeuner dehors me paraît être une bonne idée. La première de la journée. Pour être honnête, je n’ai pas encore vraiment pris le temps de trop penser. Tant que l’eau de la douche n’éclaboussera pas mon corps afin d'éveiller mon esprit engourdi, je resterai en état de zombie. Mais bon, c’est déjà une idée…
Je ne me suis pas séchée et mon léger peignoir est de trop. Toutefois, mon envie de manger sur mon balcon ne me permet pas de jouer les femmes frivoles. Je n’ai aucun vis-à-vis proche, mais je vis en ville et ma jolie terrasse n’est qu’un premier étage.
Il est à peine 6 h et l’air est encore tiédi par la fournaise de la veille. Mes cheveux mouillés de l’eau de la douche collent à ma nuque, et je transpirerai très vite. Mon idée n’est peut-être pas si bonne que cela…
La veille, j’ai malencontreusement cassé mon bol préféré. Une petite bassine de faïence rouge vif. J’adorais prendre mon premier café de la journée dans ce bol. Ce matin, je dois me contenter d’un vulgaire mug blanc.
Le café est excellent. Des grains venus en droite ligne du Brésil et qui me coûtent un bras. Si je me fiche de la qualité de certains produits, je suis exigeante sur le café. Il ne m’en reste d’ailleurs plus beaucoup. De quoi tenir le week-end tout au plus. La pensée que je devrais patienter pour le reste du mois m’agace aussitôt. La commande de ma drogue noire est plutôt ...
... longuette.
— Et merde…
La journée précédente a été une véritable journée de merde. D’abord, ma chérie a été rappelée à Londres en urgence. Pour ces rosbifs, faire bosser une Frenchie les week-ends est certainement fait exprès. Et dire que ce sont les Anglais qui ont inventé cette fameuse « fin de semaine ».
Ensuite, mon boulot m’a collée face à des emmerdeurs de haut vol. Des faux patients. Des faux dépressifs. Des faux demandeurs de conseils. Bref, un véritable tas de faux culs.
Et pour finir, j’ai totalement oublié de faire mes courses. Je n’ai pas de pain. Et là, je vis un véritable drame personnel. Sans pain, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Et bien évidemment, je n’ai pas songé à acheter de croissants. Une habitude qui fait sourire Chloé. Le samedi, il me faut mes croissants ! Cette envie est devenue une drogue dure. « Viennoiseries du samedi », dixit ma chère et tendre. Ma femme parle de toc de vieille bourgeoise pour m’agacer, mais je ne craque jamais face à ses moqueries. Cette manie est mon seul défaut. Hormis mon envie de croissant le samedi matin, je suis très proche de la femme parfaite. Ou tout au moins idéale.
De toute façon, il est trop tard. J’ai bien trop la flemme pour aller m’enquérir de croissants. Et paradoxalement, il est trop tôt. Ma boulangerie n’est pas ouverte.
— Et merde…
Assise à mon petit salon de jardin de teck, je sirote mon café brésilien en fumant ma première cigarette. Des images de croissants en tête m’empêchent de penser ...