1. Flirt


    Datte: 20/05/2025, Catégories: ff, fplusag, inconnu, cérébral, revede, confession, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    Un après-midi de signatures dans une discrète librairie d’ouvrages légers et érotiques. Une auteure dédicace son recueil récemment publié de nouvelles destinées aux amateurs du genre. Les chalands groupés autour d’elle sont des habitués, masculins, pour la plupart, et quelques représentantes de l’autre sexe. Parmi celles-ci, une toute jeune femme qui s’approche timidement de la table et s’exprime à voix basse.
    
    — J’ai beaucoup aimé votre livre. Les passages alternant tendresse et dureté m’électrisent particulièrement.
    — Merci, Mademoiselle, c’est gentil. À quel prénom dois-je attribuer ma dédicace ?
    — Marie, si vous voulez bien. Euh… Est-ce que je peux vous dire quelque chose d’intime ?
    — Mais bien sûr ! Je vous en prie…
    — Je me suis beaucoup investie dans cette histoire, trop, peut-être. Quand j’ai lu l’épisode « Le grand jour », ma main était, comme par hasard, déjà occupée plus bas… Un coup du destin, en quelque sorte !
    — C’est le plus beau compliment dont je puisse rêver que d’avoir partagé mon plaisir érotique avec une lectrice. Merci sincèrement, Marie.
    — Je suis contente que mes confidences vous fassent plaisir.
    — C’est moi qui en suis heureuse, et qui serais désolée de vous décevoir dans un prochain livre. Je vais écrire« Chantal est heureuse de vous avoir autant satisfaite, Marie ». Voilà ! Me permettez-vous de vous embrasser ?
    — Bien sûr que je vous permets de m’embrasser ! J’attends la suite avec impatience.
    — Oups !… Chère Marie, j’espère ne pas avoir ...
    ... abusé de votre permission en vous embrassant trop affectueusement ?
    — Pas du tout(léger embarras), Madame… Puisqu’on y est, je voulais aussi vous dire que j’ai adoré la nouvelle « Excelsior ». Plus particulièrement le début de la première partie et la fin de la quatrième. Vous comprenez peut-être pourquoi…
    — Je crois que je m’en doute…(sourire), Mais vous pouvez m’appeler Chantal.
    — Oh oui, je veux bien, c’est bien aimable à vous.
    — Je vous en prie, ça me fait plaisir.
    — J’ai pensé…
    — Pardon de vous couper ! Je me dois aussi aux autres lecteurs. Mais je vois que j’aurai bientôt fini, je vous offre un café ensuite ? Si vous avez un autre secret à me dire ?(sourire)
    — Non, non,(petit sourire) heu… oui, avec plaisir. Je vous attends, heu… Chantal.
    
    Une demi-heure plus tard, l’auteure et sa lectrice sont attablées dans un petit bar proche de la librairie.
    
    — Je suis à vous, Marie, je vous écoute. Il n’y avait pas trop de monde, finalement ! J’aime autant : nous pourrons bavarder à notre aise.
    — Merci, Chantal. Pardonnez-moi, c’est juste une idée : je sais que le personnage de Colette dans cette nouvelle n’est pas le même que dans « Excelsior », mais j’ai envie de penser que c’était une des aventures de Colette, plus jeune. Et que cela expliquerait pourquoi elle a décidé d’appeler Chantal par ce prénom.
    — Je n’avais pas envisagé cette hypothèse, mais elle est charmante. Oui, un amour de jeunesse qui a tellement marqué notre Colette pour qu’elle le fasse, en quelque ...
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