1. Les yeux de ma voisine (1)


    Datte: 28/07/2019, Catégories: Hétéro Auteur: salmanasard, Source: Xstory

    ... d’acheter une bouteille de whisky. On s’installe dans une alcôve et commençons à siroter notre premier verre. Discussions banales sur les tenues des unes et des autres, évocations de souvenirs de l’époque où l’on sortait tous les week-ends, quand on avait vingt ans. Sandra a besoin de parler, mais pas de banalités ! Ça se voit. Elle profite du fait qu’on fume tous les deux pour me demander de l’accompagner dans le coin des fumeurs. Du coup, on se retrouve souvent seuls et pouvons encore en discuter. Encore et encore...
    
    Julie et Fred ne fument pas et n’ont aucune envie de rentrer dans ces espèces d’aquariums à toxicos qui encaissent quartes doses de nicotine à chaque sèche grillée dans ces lieux tant la fumée ambiante est épaisse.
    
    La nuit avance et la bouteille fond lentement mais sûrement. Il est presque trois heures du mat quand Sandra me propose une nouvelle cigarette. On sort par un autre endroit et on se retrouve dans un nouveau fumoir mais beaucoup plus grand que les autres. Il s’agit en fait d’une cour intérieure semi-couverte d’un préau. Façon hacienda. C’est même équipée d’un DJ, d’une piste de danse et d’un autre bar. En fait, on est dans une autre ambiance que celle de la boîte principale.
    
    On s’allume une clope et on continue notre discussion. L’alcool et le volume sonore aidant, on se rapproche un peu pour pouvoir se parler.
    
    — Tu sais, je pense vraiment que tu te précipites vers le premier venu. Ton nouveau mec est certainement un type très bien mais ...
    ... tu es juste en train de compenser un manque.
    
    — Je crois pas, je l’aime vraiment... Il me fait vraiment ressentir des choses que je croyais perdues. Quand il me prend dans ses bras, je frissonne et j’adore ça !
    
    — Ca me semble un peu trop téléphoné. Il a juste mis en évidence un manque que tu refusais de voir. Fais des rencontres. Va voir ailleurs. Tu verras, c’est pas lui, c’est le manque.
    
    Et disant ça, il me vient une idée. Je la regarde dans les yeux, je lui souris.
    
    — Quoi ?
    
    Je ne lui réponds pas. Au lieu de ça, je pose mon verre, m’approche d’elle, la contourne, je colle ma poitrine à son dos et lui prends la taille d’une main et caresse le haut de son bras de l’autre. Je lui murmure à l’oreille :
    
    — Même moi, je pourrais te faire frissonner...
    
    —... Et je dépose un baiser dans son cou.
    
    Je m’écarte et repasse devant elle pour la regarder à nouveau dans les yeux. Je lui souris encore.
    
    Cette fois, c’est elle qui est baba ! Mais j’ai bien senti son petit frisson quand j’ai posé mes lèvres sur elle...
    
    ...
    
    Le reste de la nuit s’écoule sans autre histoire. On danse, on s’amuse, on mate...
    
    ...
    
    Le lendemain, elle plaque son mari et pars vivre avec son amant. Nous ne la revoyons que par moments, quand elle vient chercher ses enfants ou quand elle les raccompagne.
    
    La situation reste comme ça pendant presque un mois.
    
    On ne sait pas trop comment réagir quand on croise le regard de Fred. Il est plus froid que d’habitude. (Normal !). Julie est ...
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