Pacte avec l'ennemi_2
Datte: 16/05/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
... l’Italie.
Quelques temps plus tard, on signala à Séverine qu’une quantité assez importante de contrefaçons était apparue et se vendait comme des petits pains, notamment en Italie.
Elle chargea une assistante d’en trouver quelques exemplaires et les fit examiner par son équipe.
Le format était quasiment identique à l’original, seules les matières différaient et, dans le cas des copies, elles étaient nettement moins prestigieuses, ce qui justifiait et leur moindre qualité, et leur prix très bas comparativement aux originaux.
Elle avait appris que, chaque année, une fois la collection mise sur le marché, des contrefaçons se vendaient, tout d’abord dans le territoire pour lequel la collection avait été créée, puis assez rapidement, dans pas mal d’autres pays.
Elle n’y avait pas trop prêté attention. D’une part parce que les ventes marchant superbement bien et n’étant pas concurrencées par ces copies frauduleuses, et, d’autre part, parce qu’elle avait considéré ce phénomène, bien qu’habituel dans ce milieu, comme marginal.
Elle se demanda comment des données aussi précises que la forme, la taille, le dessin, les différents assemblages, avaient pu être divulguées. Peu de personnes avaient accès à ces informations.
Elle se mit à soupçonner tour à tour, chacun des membres de l’équipe de création, mais se rendit assez vite compte qu’aucun d’entre eux n’avait pu ou eu la possibilité de copier les croquis originaux, ni ne connaissait quelqu’un pouvant, et d’une ...
... obtenir des prêts bancaires suffisant pour mettre en fabrication une telle quantité de faux bijoux, et de deux, connaitre les circuits parallèles pour l’élaboration des contrefaçons, et de trois ayant les moyens de mettre sur le marché tout un réseau pour ce genre de production.
Milo revint d’Italie et elle lui parla de ses soupçons, jusque-là sans résultat.
Il lui proposa de mener sa propre enquête et de la tenir informée de ce qu’il trouverait.
Étant souvent en déplacement pour trouver de nouveaux débouchés pour la future collection, il était le mieux placé pour observer le marché et découvrir ce qu’il s’y tramait.
Il lui fit signer tout un tas de document comprenant des contrats avec des revendeurs.
Comme d’habitude, elle les signa sans même y jeter un œil.
L’administratif et la paperasse, c’était le domaine de son compagnon.
Elle contacta Annamaria Zanella pour lui demander si elle savait quelque chose sur ce trafic de faux bijoux.
« Tu comprends, au début je n’y prêtais pas trop d’attention. Je pensais que ce n’était qu’un épiphénomène et rien de plus. Mais ensuite, ça a commencé avec chacun des pays dans lequel nous commercialisions une nouvelle collection. Alors là, j’ai commencé à avoir des doutes. Je me suis demandé si quelqu’un de mon équipe de création ne vendait pas les croquis à des revendeurs. Mais je me suis aperçu que ça ne pouvait venir que de quelqu’un qui avait déjà son propre réseau. »« Et alors, qu’en as-tu déduit ? »« Ben, à vrai ...