1. Catherine II, la Messaline du Nord


    Datte: 29/04/2025, Catégories: fh, fplusag, fagée, extracon, nympho, amour, nonéro, portrait, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... s’opposant fermement à la Révolution française.
    
    Il y a donc de nombreux aspects de son action politique et de son comportement que je rejette, en particulier le développement du servage, la brutalité de la répression exercée, par exemple en 1773-1775, lors de la révolte de Pougatchev, ce cosaque du Don qui s’était fait passer pour Pierre III, sans oublier les partages de la Pologne. On peut aussi évoquer son absence de sentiments maternels envers son fils Paul, qui la détestait, ou encore l’assassinat de l’affreux Pierre III, dont elle fut au moins complice, se refusant à punir les Orlov, auteurs de ce meurtre. Il n’en reste pas moins qu’elle est parmi « les plus grands » tsars de Russie, en digne continuatrice de l’œuvre de Pierre le Grand.
    
    Catherine II a été en partie contemporaine de Louis XV, le Roi de France qui a lui aussi donné libre cours à ses besoins sexuels débridés. Pour autant, si les deux souverains ont en commun leur « hypersexualité », la comparaison s’arrête là. Il en est de même d’ailleurs pour les pratiques de la Marquise de Pompadour, pourvoyeuse du « Parc aux cerfs », comparées à Potemkine et à la « Chambre des plaisirs ». Il suffit de considérer l’état des deux pays à la fin des règnes de Louis XV et de Catherine II pour apprécier le véritable bilan de chacun des deux souverains. Quant à leur conduite, Catherine II, considérée comme nymphomane, reste davantage stigmatisée que Louis XV, à la sexualité pourtant tout ...
    ... aussi compulsive.
    
    Catherine a osé donner libre cours aux besoins de sa libido, balayant les critiques et ne se souciant pas de sa réputation. En même temps, elle était dotée d’une grande culture, s’affirmant mécène protectrice des arts et des lettres. C’est cette combinaison de sensualité et d’intelligence qui fait la modernité de Catherine. La « Grande Catherine » a assumé sexualité compulsive et intelligence, plaisir et ambition, libido et culture. Catherine II a assumé sans hésiter les envies de son corps. Certes, elle était toute puissante et pouvait se permettre de telles frasques, à une époque où cela n’était pas accepté pour les autres femmes, y compris de la part de princesses ou de reines. La manière dont fut injustement accablée Marie-Antoinette, accusée de débauches réelles ou supposées, suffirait à le confirmer.
    
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    Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, je renvoie aux ouvrages suivants :
    
    • Vladimir Fédorovski : « Les Tsarines. Les femmes qui ont fait la Russie » (Éditions du Rocher, 2000)
    
    • Hélène Carrère d’Encausse : « Catherine II. Un âge d’or pour la Russie » (Fayard, 2002)
    
    • Vladimir Fédorovski : « Les amours de la Grande Catherine » (éditions Alphée, 2009)
    
    • Agnès Grossmann : « Les salopes de l’histoire » (Acropole 2016).
    
    • Francine-Dominique Liechtenhan : « Catherine II, le courage triomphant » (Perrin 2021)
    
    Voici également les principaux liens que j’ai consultés sur Internet :
    
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