Carnet de voyage _ Lola est timide - Histoires de Sexe

Carnet de voyage _ Lola est timide

Je m’appelle Lola, j’ai 23ans, et je vous partage quelques lignes de mon journal.

Tous les faits sont réels sauf ceux qui ont été inventés.

Je n’avais plus d’idées pour passer la nuit au chaud. La Pologne était glaciale, le froid m’envahissait.

Je cherchais activement l’homme qui pouvait me réchauffer. Contre son corps, je m’imaginais déjà me reposer. Je me suis décidée après être passée au centre commercial faire du lèche-vitrine à devenir une vitrine moi aussi. Quelques pas de là un restaurant local proposait des ravioles peu ragoûtantes à la carte. Je ne voulais pas manger seule. Pas ce soir, pas après cette journée pluvieuse et froide. J’étais tellement chaude, cela transperçait mes yeux. La sueur coulait entre mes seins durcit par les zéphyrs de l’Est. Je prends un verre au comptoir. Le serveur n’est pas à mon goût. Je le relooke de haut en bas et m’arrête ici. Son petit plat et ses cheveux longs et gras me repoussait autant que le menu. Je me laissais emporter par les regards autour de moi. J’opte pour ma technique de d’habitude. “Fais-toi discrète et simple”. Je prends un martini blanc. C’est la boisson clichée par excellence pour attirer les hommes prétentieux. “Restons observatrice et concentrons-nous sur l’objectif : jouir sous la langue timide du premier regard que je croise”. Le voilà, au bout du bar, accompagné de son copain à lunettes. J’ai envie de me les faire tous les deux. Il faut que je capte son regard, mais un groupe d’Anglaises sur-maquillées ...

... m’interpelle et m’offre à boire. Nous faisons connaissance, mais nous ne sommes pas du même monde. Talons hauts, faux cils et robes moulantes ne font pas partie de mon dressing. Pourtant, je sais qu’il nous a vues, c’est impossible autrement. Elles crient, parlent fort, et font des manières avec leurs mains et leurs sacs à mains qui creusent le pli de leurs coudes. C’est idéal pour me démarquer, je ricane doucement en cachant mon sourire avec ma main et tiens ma paille avec deux doigts.

Nos regards se croisent. Je lui fais un signe de mon verre vide, il n’a pas le temps d’encaisser l’invitation timide qu’il me montre le chemin du ravitaillement. Il est brun, grand, musclé et entretenu. Le regard un peu vide, mais son teeshirt avec ce col en “V” le féminise un peu. Il est polonais, sa mère est espagnole apparemment. C’est uniquement ce que j’ai retenu de lui, son accent empêchant toute conversation intéressante. Il est plus jeune que moi, je me laisse mentir un peu et me rajeunie de quelques années, en restant crédible. Je lui explique mon aventure à travers le monde, et lui explique que je vis simplement, dont le seul but est de « prendre du plaisir ». Je reste mystérieuse sur ce terme et ne va pas plus loin pour ne pas l’effrayer et laisser croire à une tournure de phrase maladroite. Je lui avoue avoir faim, et le regarde dans les yeux pour lui laisser répondre. Il me dit qu’il partage des tapas avec des amis, il prend mon verre et m’invite à la table. Ses épaules sont ...