1. Les vacances de Sarah


    Datte: 21/04/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... des bâtiments de terres et de briques, tout un village dont la couleur se confond avec le sable. Tout à coup, une explosion sur la droite, un bâtiment vient de sauter. On entend des cris de toute part. Un nuage épais obscurcit le ciel.
    
    Sans réfléchir, Sarah jaillit de sa cache, les soldats qui l’entourent ne peuvent la retenir. Elle fonce vers le lieu de l’explosion, droit devant elle :
    
    - Nicolas… non Nicolas !
    
    Instinctivement, elle sait qu’il est là, elle le sent. Elle court vers la fumée qui s’échappe du bâtiment sans faire attention aux multiples pierres qui tombent autour d’elle, comme s’il en pleuvait. C’est le moment de se souvenir qu’elle a été championne junior du 100 m quand elle était au collège.
    
    L’attaque a commencé, les soldats s’élancent à l’assaut du village qui sert de prison aux otages. Un feu nourri les accueille. Les terroristes n’ont pas attendu pour riposter, des tirs partent dans tous sens. Sarah est championne de tir à ses heures, elle reconnaîtrait entre mille le son mélodieux de l’AK-47 russe autrement dit d’une Kalachnikov, l’arme favorite des terroristes. Lui répond en écho le crépitement des MI6A4 américains de l’armée marocaine, et au loin elle perçoit le son caractéristique du fusil d'assauts allemands HK 416 F qui équipe l’armée française.
    
    Les balles sifflent, des explosions se font entendre.
    
    Arrivée près d’un mur encore debout, Sarah s’appuie pour reprendre son souffle, étonnée d’être encore en vie. Rien de cassé, aucune ...
    ... balle ne l’a atteinte. Elle se met à l’abri, à l’abri de quoi ? Elle n’a aucune idée de la position des tireurs. Elle s’accroupit espérant passer inaperçue avec la veste treillis qu’on lui a donné ce matin avant de partir.
    
    L’armée marocaine a fait sauter l’entrée du village. On ne voit rien à 10 m, plusieurs maisons émergent de la fumée en train de se dissiper.
    
    Sarah agit d’instinct. Au diable les procédures, prenant une grande respiration, son pistolet de service à la main, elle se rue à l’intérieur du bâtiment en ruine. Si quelqu’un devait s’interposer, elle n’hésiterait pas. On retrouverait dans la poitrine d’un terroriste une balle de calibre 7,65 provenant d’un pistolet de la police nationale française qui n’avait rien à faire là.
    
    Sans vraiment savoir où elle va, Sarah bute sur deux corps tenant une Kalachnikov à la main, l’explosion les a fauchés d’un seul coup. Un peu plus loin, un troisième corps, certainement les gardes laissés pour exécuter les prisonniers en cas d’attaque. Espérons qu’ils n’ont pas eu le temps d’exécuter leur mission.
    
    Dans la première maison, d’un coup de pied rageur elle enfonce une porte, découvrant un homme hirsute, méconnaissable. C’est Luigi Capelli, le journaliste italien enlevé au Mali il y a 18 mois. Les négociations pour sa rançon traînent en longueur, sa famille ne croit plus en son retour. Le pauvre homme meurt de soif, Sarah le rassure, lui donne sa gourde.
    
    Ensemble, ils découvrent Nathan le canadien français enlevé à ...
«1...345...10»