1. Variations amoureuses 2


    Datte: 20/04/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... sitôt entamée, cette aventure m’a fait comprendre à quel point j’aimais ma vie, à quel point j’aimais mon mari et, surtout, à quel point j’avais besoin de son amour.
    
    - Dis, tu ne crois pas que c’est un peu tard pour t’en rendre compte ?
    
    - Arrête tes sarcasmes, hein ? tu es mal placé pour donner des leçons. Tu es marié, je te rappelle, ta femme t’aime, et tu as des enfants.
    
    - Tu as sans doute raison, mais moi, au moins, j’assume, j’ai pleinement conscience des risques que je prends.
    
    - Tu veux dire que tu te moques que ta femme l’apprenne ?
    
    - Je n’ai pas dit que je m’en moque, mais je sais qu’un jour ou l’autre, il me pend au nez ce qu’il vient de t’arriver.
    
    Les larmes de Julie avaient cessé de couler. Elle tenait à mener cette conversation, comme cette histoire, à son terme.
    
    - Après tout, ça te regarde et, je vais te le dire, je m’en fou. Je suis en train de perdre l’homme que j’aime, et tu es là à me faire la morale. Tu peux te la garder, je n’en ai rien à faire.
    
    - Je ne veux pas te donner de leçon, je cherche seulement à te faire dire qu’entre nous, ce n’était pas si mal.
    
    - Nous avons eu des moments très agréables, je ne le discute pas, mais pour ma part, il ne s’agissait que d’une parenthèse dans ma vie, et rien de plus.
    
    - Si c’est tout ce que tu penses de notre relation, tu as raison de vouloir y mettre un terme.
    
    - Ah ! tu en conviens aussi.
    
    - Oui, absolument. Et j’ajouterai que tu peux aller te faire pendre ailleurs.
    
    Sur ce, il ...
    ... tourna les talons et se dirigea vers sa voiture.
    
    Julie partit dans le sens opposé retrouver la sienne dans laquelle elle s’installa pesamment sentant de nouveau l’émotion la gagner.
    
    - Mais qu’est-ce que j’ai été conne. Pourquoi me suis-je embarquée dans cette histoire. Je l’aime mon Vincent. Dieu m’est témoin à quel point je l’aime.
    
    Les larmes se remettaient à couler alors qu’elle faisait le point dans sa tête.
    
    - Bon sang, qu’est-ce qu’il m’a pris de le tromper. Pourquoi ai-je cédé à ce coureur de jupon. Je le savais qu’il draguait tout ce qui porte jupon, mais ça m’a bien plu qu’il me tourne autour. Ça m’a bien amusée, ça m’a bien flattée. Mais est-ce que ça valait la perte de l’amour de Vincent ? Est-ce que ça valait que je risque de perdre tout ce qui faisait mon bonheur et mon épanouissement ? C’est peut-être ça la crise de la quarantaine !
    
    Elle sentait au fond d’elle que la désinvolture du ton que prenait sa pensée était totalement feinte. En fait, elle se savait perdue, en chute libre dans un puits qui serait certainement sans fond.
    
    - Comment rattraper toutes ces conneries maintenant ? Comment lui faire comprendre qu’il n’y a jamais eu que lui ? Comment lui faire admettre que ça n’a eu aucune importance pour moi. Comment l’amener à me pardonner ? je sais à quel point il est rancunier. Il va m’en vouloir, c’est sûr. Mais s’il m’en veut, cela voudra dire qu’il m’aime encore.
    
    Elle prit conscience que cela faisait plus d’un quart d’heure qu’elle était dans ...
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