Radhia - Histoires de Sexe

Radhia

... sous-terrain était incontournable. L’endroit était bondé et je ne trouvai qu’une petite table disponible près de la porte.

Presque trois quarts d’heure plus tard, après avoir siroté ma première bière et recommandé une autre, elle n’était toujours pas là. M’avait-elle posé un lapin ? Les bus succédaient aux bus, mais aucun des passagers qui en descendaient ne ressemblait à mon rencart. Elle m’avait pourtant assuré qu’elle arriverait ainsi de sa banlieue pourrie.

Soudain, mon téléphone se mit à vibrer.

— Tu es où ?
— Près de la porte.
— Ah oui, je te vois.

Une grande femme imposante aux cheveux très noirs se présenta devant moi. Obèse, sévère et mal aimable, c’était les trois caractéristiques qui s’imposaient.

— Tu aurais quand même pu trouver un endroit plus tranquille, me reprocha-t-elle en guise de bienvenue.
— C’était bondé.
— Au fond, je vois une petite table, plus sympa qu’ici en plein courant d’air.

Je dus la suivre comme un petit toutou. Revêche et autoritaire, Momo s’était bien foutu de moi ! Je n’éprouvais aucun désir vers cette femme plus âgée que moi et qui m’impressionnait de toute sa stature.

— Alors si tu me disais plutôt pourquoi tu m’as draguée ?
— Pardon ?

Sur ce, elle fit un grand geste de la main pour intercepter un serveur.

— Whisky Coca, s’il vous plaît, lui cria-t-elle. Et toi tu restes à la bière ?

Comme j’acquiesçai de la tête :

— Et un demi pour mon ami… Alors, je t’écoute, pourquoi tu m’as draguée ? Tu veux te ...

... rajouter une grosse beurette à ton tableau de chasse ?

Je tergiversais en lui affirmant que « loin de moi cette pensée », tandis que le serveur nous apportait nos verres.

— La vérité, s’il te plaît ! Uniquement la vérité.

Et là, je ne sais pas ce qui me prit, mais je lui racontai tout. Elle voulait de la vérité, elle allait en avoir, et perdu pour perdu, peu m’importait après tout. Tout y passa, ma rencontre avec Momo, nos longues séances de branle sur Skype et comment il m’avait finalement parlé d’elle.

— Tu veux sans doute parler de Michel Tailleur, Momo pour les intimes… Un bel enfoiré, celui-là ! En plus, il bande mou et débande encore plus vite, un vrai vantard.

Je ne sus que répondre.

— Alors comme ça, toi tu aimes aussi la bite ?

Je protestai en lui assurant du contraire.

— Allons, allons, pas de panique, ce n’est pas si grave. Manifestement, ça t’excite de voir un mec à poil s’astiquer et de te branler devant lui. Et j’imagine aussi que tu as déjà dû montrer ton cul pour exciter les mâles.
— Pas avec Momo, protestai-je.
— Pas avec Momo, mais avec d’autres.

À cette évocation, je me mis à rougir et à baisser les yeux.

— C’est bien ce que je pensais, toi aussi tu fais ta petite salope… mais il n’y a aucun mal à ça, j’aime bien les petites salopes. Tu es bi, je suppose. As-tu déjà sucé une bite ? Je parle en réel, bien sûr, pas dans tes fantasmes à la con, car beaucoup d’hommes n’osent jamais passer à l’acte.

J’avouai que oui et profitant ...