1. Annabelle Lajoie


    Datte: 03/03/2025, Catégories: fh, ff, couple, extracon, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, extraconj, lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... Nous deviendrons cyniques et aigris…
    — Assieds-toi…
    — J’aime autant rester…
    — Annabelle !
    
    Annabelle Lajoie avait contenu un soupir d’agacement, et s’était assise sans un mot.
    
    — Tu penses que je serais soulagé ? Soulagé de baiser d’autres femmes que toi, sans t’avoir comme épouse ? C’est bien ça !
    — Oui…
    
    Auguste avait bu une gorgée de vin.
    
    — J’accepte tes conditions, ma chérie… Et tout ce que tu pourras ajouter d’autre. De l’argent en plus, ou ce que tu voudras. Je suis tellement soulagé !
    
    La dernière phrase sonnait faux, et Annabelle sentit sa poitrine se gonfler sous une pointe d’angoisse. Soudainement, elle se sentait inquiète.
    
    — Et… Tu penses que je serai heureux ?
    — Oui…
    — Heureux de perdre la femme que j’aime ? Celle que j’aime depuis le premier jour ? Tu penses que je serai heureux, Belle ?
    
    Auguste mentait parfois en affaires et c’était sans plaisir. Il trompait sa femme, mais ne lui avait jamais menti, puisqu’elle ne lui avait rien demandé. Annabelle avait senti sa gorge se serrer. Auguste, debout face à elle, ne lui mentait pas.
    
    — Je ne sais pas…
    
    Son mari s’était calmé, et Annabelle ne s’alarma pas de le voir se servir un autre verre de vin.
    
    — Tout à l’heure…
    
    Annabelle devait dire quelque chose. Elle était face à un homme, qu’elle ne connaissait pas. Auguste semblait perdu, et même effrayé. Et le voir ainsi lui fit peur.
    
    — Oui, Auguste… Tout à l’heure ?
    
    Auguste manipulait son couteau à viande, et la jeune femme sentit ...
    ... une boule de panique lui prendre le ventre.
    
    — Je sais que j’ai été ridicule !
    — Non ! Je ne t’ai jamais trouvé ridicule Auguste… Jamais !
    
    La main de monsieur Lajoie tenait le long couteau effilé, et lui fixait l’objet comme s’il le découvrait.
    
    — Je rentre et je baise ma femme contre un mur ! Tu sais pourquoi ?
    
    Auguste, encore, était proche de crier.
    
    — Non… Si… tu avais vraiment envie de moi ?
    — Envie de toi ? Je n’en peux plus de ne pas te toucher !
    
    Son mari avait presque poussé un hurlement et Annabelle sentait sa respiration se bloquer. Elle étouffait.
    
    — Tu crois que je suis soulagé, Belle ! Baiser des femmes, en imaginant te baiser toi ! Tu crois que ça me soulage !
    — Quoi… ? Je ne comprends pas…
    
    Annabelle ne reconnaissait pas sa propre voix. C’était un mince filet rauque.
    
    — Moi, j’ai vite compris, Belle ! Incapable de faire l’amour avec une autre que toi, je me suis mis à les baiser. Jamais deux fois la même ! L’impression de te trahir, si je recommençais avec la même femme ! Des brunes, des blondes… Jolies ! Belles, certaines… Et c’est toi que je baisais, Annabelle ! C’est toi que j’ai dans mes bras chaque fois ! Je t’aime comme un dingue, mais je baise d’autres femmes… Je me dégoûte !
    
    Annabelle Lajoie s’était levée lentement et s’était approchée de son mari. Elle ne songea même pas à enlever le couteau de la main qui le tenait.
    
    — Auguste… Ce n’est pas par besoin que tu me trompes…
    — Bien sûr que si… Pour quoi d’autre ?
    — Un soir… Tu ...
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