Miss Cata – Avant - Histoires de Sexe

Miss Cata – Avant

... ma fille ?
— Non, pas du tout. Elle est sans doute partie se promener pour voir ce qui a pu changer durant son absence. Elle en avait causé sur la plage.
— Si tard ?

Je temporise :

— Il est à peine sept heures du soir. On mange souvent ensemble vers huit heures trente, neuf heures, si je me souviens bien.
— C’est pas une raison !

Ayant posé ma BD sur l’Antiquité, conciliant, je me lève :

— Je vais aller voir où elle est.
— Oui, retrouve-la !

Comme je viens de le dire, Justine m’avait parlé d’aller faire un tour pour voir si quelque chose avait changé. Embarquant ma sacoche, je saute sur mon vélo pour aller plus vite. Je me demande pourquoi ses parents ne cherchent pas après leur fille. Auraient-ils autre chose à faire, mais quoi ? Ranger le peu de bagages qu’ils ont ? Je fonce vers la partie commerces. Arrivé sur place, je ne la vois pas. Je parcours les rues avoisinantes. Rien non plus. Je décide d’aller faire un tour vers la petite plage située juste après le phare, il y a quelques échoppes, là aussi.

Bonne pioche, c’est bien Justine que je vois là-bas, sur la plage. Le gros hic est qu’elle est visiblement importunée par deux garçons. Je pose mon vélo au plus près, et je me dirige à grands pas vers la scène. Je prends alors ma voix la plus mâle possible :

— Eh ho, les petits garçons, on laisse ma nana tranquille !

Les deux personnes interpellées se tournent vers moi, et me jaugent rapidement. Ils préfèrent s’éloigner sans chercher les ennuis, en ...

... grommelant de vagues propos. Figée sur place, Justine tremble un peu, je la prends spontanément dans mes bras pour la rassurer :

— C’est bon, Justine, ils sont partis…

Sa tête sous mon menton, elle ne répond rien, mais elle se calme vite. Instinctivement, je caresse ses cheveux, je faisais souvent ça dans le temps, surtout quand elle s’était écorchée en tombant. Sentant que ça va mieux pour elle, je la libère.

Réajustant ses cheveux, elle s’explique :

— Je… je voulais me balader toute seule… au calme…

Inspiré par la BD que j’étais en train de lire, j’assène :

— Quand on franchit le Rubicon, il faut s’attendre à certaines choses !
— Le Rubicon ? Le truc de Jules César ? Pourquoi j’aurais dû m’attendre à certaines choses ?

Je me lance dans une longue tirade :

— Je te signale que t’es une fille plutôt affriolante, avec ta jupette et ton T-shirt, sans parler de tes talons aiguilles, même si tu les portes à la main. Sans oublier que t’es loin d’être moche. Avec tous ces faits, seule sur une plage à l’écart, tu donnes l’image de fille facile qui cherche des aventures d’un soir, tu vois ?
— Mais je ne pensais pas à mal ! Ce sont ces connards qui comprennent tout de travers !
— Je sais, Justine, je sais, mais décidément, t’es Miss Cata !

Elle répond carrément autre chose :

— Je suis ta nana, c’est bien ça que t’as dit ?
— C’est plus rapide de dire que t’es ma nana que de préciser que t’es ma voisine de villa durant les vacances depuis mon enfance. Et ...