Miss Cata – Avant - Histoires de Sexe

Miss Cata – Avant

... tu connais ?
— Ce n’est pas précisément ce genre de série que je regarde à la télé, mais je comprends parfaitement le concept. OK, j’accompagnerai votre fille. De toute façon, que je lise ici ou sous un parasol, ça revient au même…
— Tu as quoi à lire de si urgent ?

Je montre la couverture du livre que je suis en train de consulter. Découvrant le titre de l’ouvrage, Madame Boutin fait la grimace :

— Il n’est même pas en français, ton bouquin ! C’est de la physique ou un truc comme ça, je me trompe ?
— Pas loin : de la chimie organique… C’est pour mes études…
— Ah oui, c’est vrai, ta mère m’en avait parlé. Tu veux devenir un rat de laboratoire, avait-elle dit en rigolant.
— Je reconnais bien là ma mère ! Toujours le mot pour rire !

Amusant : ma mère me traite de rat de labo, et Justine qui ne veut pas être un petit rat d’opéra. Changeant de sujet, toujours à propos de servir d’accompagnateur à Justine, je demande :

— Et les garçons, je veux dire vos garçons, ses frères à elle ?
— Ils sont déjà partis rejoindre leurs copains.
— Donc en effet, il ne reste plus que moi…
— Précisément. Et puis, toi et Justine, vous vous entendez bien, non ?

Je module son optimisme :

— Parfois un peu comme chien et chat.
— Normal ! T’es un garçon, et elle, une fille. Maintenant, elle est devenue une jeune fille.
— J’ai cru remarquer. En revanche, elle est toujours autant Miss Catastrophe, rien de changé à ce niveau !
— À son âge, elle ne changera plus. Tu veux bien ...

... veiller sur elle cet après-midi ?

Quelques minutes plus tard, j’accompagne Justine à la plage. Elle déambule sur les mêmes talons que ce matin, ce qui chaloupe sensuellement sa démarche. Je me demande s’il est bien indiqué de marcher sur des machins pareils sur le sable de la plage ! En attendant, Justine ronchonne :

— Halala, elle est lourde, ma mère ! J’suis une grande fille, quand même !
— T’inquiète ! Je ne te gênerai pas ! J’ai un bouquin à finir. Mais je garderai néanmoins un œil sur toi.
— Tu joues les baby-sitters ?
— D’après ta mère, c’est plutôt les gardes du corps !

Elle se met à pouffer :

— Halala ! Mais quelle mère !
— Tu restes et tu resteras toujours sa petite fille. Même quand tu auras des cheveux blancs !
— Je comprends son point de vue, mais avoue que c’est lourd !

Soudain, Justine s’arrête pour se déchausser ; elle semble avoir prévu la chose. Elle marche à présent, pieds nus. Surprenant mon regard, elle me dévisage :

— Vu le prix que ça coûte, je ne vais pas ruiner mes chaussures ! D’autant que c’est moi qui les ai payées !
— Je comprends… mais… tu aurais pu partir à la plage sans tes talons.
— J’aime trop me balader sur ce genre de chaussures. L’avantage d’être grande, je veux dire en âge. Et puis, ça me grandit un peu, en hauteur.

Curieux de nature et connaissant la vitesse à laquelle Justine enchaîne parfois les soucis, je demande :

— Entre nous, tu ne t’es pas trop foulé les chevilles lors de ton apprentissage à marcher avec ...