Vers l'infini, et au delà... - Histoires de Sexe

Vers l'infini, et au delà...

... que j’ai préparé pour Émilie. Deux hommes sont assis dans des fauteuils et se lèvent, L’un d’eux prend alors une flûte de champagne sur la petite table et la tend à ma femme.

— Je suis Jérôme, voici Moussa et tu connais déjà Amar.
— Bonsoir… répond Émilie un peu hésitante.
— Nous sommes tous les trois tes hôtes ce soir, continue Jérôme en tendant une flûte à Amar.

Les trois hommes tendent alors devant Émilie leur verre pour trinquer. Ma femme un peu tremblante les rejoint dans leur geste.

J’atteins enfin ma chambre et entre. Tout est comme je l’ai laissé un peu plus tôt dans la journée.

Le fauteuil, le champagne pour moi aussi. Y’a pas de raison que je n’y aie pas droit.

Et aussi mafenêtre.

— Donc ça peut te paraître surprenant un peu mais ne t’inquiète pas, Yann a tout préparé pour que ce soit ta soirée. Nous sommes tous les trois à ton service, pour une nuit, pour ce qui te fera… envie.

Émilie porte sa main à sa bouche d’étonnement, puis sourit et semble se détendre.

— J’ai un mari très organisé on dirait, finit-elle par dire.

Les trois hommes rient, avec elle. L’un d’eux met en route de la musique sur une enceinte. Ils guident Émilie vers un des quatre fauteuils de la grande chambre et s’y installent aussi.

— Yann nous a contactés par l’intermédiaire de Daniel, le patron du club. Il lui avait demandé s’il connaissait trois grands blacks sympathiques et comme tu le vois ce soir, c’est le cas.

Les trois hommes font un grand sourire forcé ...

... en pointant leurs pouces vers eux-mêmes. Émilie rit, peu à peu plus détendue. Jérôme reprend alors après avoir bu une gorgée :

— Il n’y a bien sûr rien d’écrit sur la suite à partir de maintenant. Nous sommes là pour toi, c’est tout. Et à part ce grand débile ici présent, ajoute-t-il en montrant Amar, on est tous les trois des gentils géants.

Et le mot géant est très approprié. Car il faut bien dire qu’ils sont tous les trois immenses, mesurant chacun plus de deux mètres. Dans son fauteuil à côté d’eux, Émilie paraît minuscule. En tout cas, c’est ce qui me frappe en les regardant.

Et pas sur l’écran : dans mafenêtre.

Mais ce n’en est pas une.

Les deux chambres que j’ai réservées sont communicantes. Et quand j’ai mis mon plan machiavélique en action, rires de méchant inclus, j’ai remplacé la porte par un immense miroir sans tain.

Et là, assis dans mon fauteuil, une coupe de champagne dans la main, j’observe sans être vu l’autre chambre et les quatre personnes qui s’y trouvent.

**********

— Mais noooon ! s’exclame Émilie en riant.
— Si, si on était là comme trois cons, à poil sur le lit, raconte Jérôme.
— Le gars nous avait chacun contactés sur différents sites, pour s’occuper de sa femme, explique Moussa.
— Donc on est là à attendre, les photos étaient jolies et…

Les trois hommes se regardent en se retenant de rire.

— Et… ? demande Émilie.
— Et en fait quand sa femme arrive et bien… c’est lui, mais avec une perruque et des bas, dit Amar.
— Et ...