1. Quand rêve et réalité se confondent


    Datte: 11/01/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Sunstone, Source: Hds

    ... nous sépare. Mais elle n'a rien tenté pour m'approcher, ne m'a rien suggéré, même subtilement. Rien dans son "bonne nuit" ne ressemblait à une quelconque invitation.
    
    J'ai peut-être bien brisé quelque chose entre nous. Peut-être que ce que nous avons vécu ne devait jamais être qu'un beau rêve.
    
    Cette idée m'obsède, je tourne, tourne, tourne dans mon canapé convertible. Le sommeil ne me fuit même pas, il n'a aucune intention de me visiter.
    
    Je veux faire quelque chose, lutter contre cette fatalité, mais n'ose pas. Plusieurs fois, je fais mine de me lever, puis me ravise.
    
    Quand je n'en peux plus, que j'ai trop chaud, que je ne sais plus comment me mettre, je me décide enfin à m’extraire de mes draps. Je passe devant sa porte, marque une brève hésitation, continue, vais boire à la cuisine. Quand je reviens, sur un coup de tête, dans une minuscule seconde de courage, je parviens à toquer à la porte, le cœur battant à tout rompre. Les secondes me semblent des minutes. Elle doit dormir. Je n'ai pas tapé fort, pas assez pour la réveiller.
    
    Mais la porte s'ouvre, et avant même de pouvoir reprendre mon souffle, deux bras me happent à l'intérieur de la pièce. Plongé dans le noir complet, je perds tout repère sauf un: le corps qui se presse contre le mien. Les lèvres qui se posent sur les miennes. Les doigts qui se mêlent aux miens.
    
    Sa douceur. Sa chaleur. Son odeur.
    
    Comme pour compenser d'avoir dû faire si vite la dernière fois, nous prenons un temps infini à nous ...
    ... redécouvrir. Seuls nos vêtements nous quittent à la vitesse de l'éclair, nous laissant, littéralement, à nu l'un envers l'autre.
    
    Comme pour remplacer le sens de la vue dont nous sommes actuellement privés, c'est le toucher qui prend le relais. Du bout des doigts, j'explore son visage, effleure son front, ses paupières, son nez, ses joues. Ses lèvres happent mes doigts un instant à leur passage, sa langue les taquine brièvement avant de les laisser poursuivre leur chemin. Son cou est chaud sous ma paume. Ses épaules nues me font déjà imaginer ses seins, mais je résiste à l'envie, glisse dans son dos dont j'apprécie longuement la douceur de chaque carré de peau. Ses bras, ses mains se font miennes, j'embrasse tour à tour chacun de ses doigts, ses paumes chaudes dans lesquelles elle enfouit mon visage, comme pour en faire sa propriété, ce que j'autorise volontiers.
    
    A genoux, ma tête se repose tout contre son ventre, chaud, tendre. J'y dépose de sensuels baisers, inlassablement. Mes mains caressent ses hanches à la courbe magnifique, ses cuisses, ses mollets, jusqu’à ses fines chevilles. Je me forme une image mentale d'elle, de son corps que je n'ai toujours pas pu entièrement contempler. Elle est parfaitement, entièrement magnifique, je le sais, je le sens.
    
    Elle me fait me relever, m'embrasse tendrement. "À mon tour", semble-t-elle déclarer silencieusement.
    
    Ses caresses me font frissonner de bonheur, ses baisers semblent se déposer sur ma peau pour y rester pour de bon. ...
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