1. Poésie


    Datte: 07/01/2025, Catégories: f, revede, Masturbation poésie, Auteur: Landeline-Rose Redinger, Source: Revebebe

    Ce matin mon lit est une rosée
    
    Au point supérieur du V de mes cuisses
    
    Une main, un doigt s’est glissé
    
    Qu’en est-il donc de cet intrus
    
    De ce petit troubleur de sens
    
    Posé comme une petite abeille
    
    Sur mon pistil, mon bouton lisse
    
    Irait-il jusqu’à la vallée perdue
    
    Où le désir aussi s’éveille
    
    Irait-il le petit voyageur
    
    Jusqu’à se lover dans mon cul
    
    Par la fenêtre un rayon fourbe
    
    S’insinue dans les lames fines des volets
    
    Dans une rectiligne lumière
    
    Se révèle la colline de mes seins
    
    Glisserais-je alors sur eux ma main
    
    Tandis qu’en l’antre laborieux
    
    Au soubresaut du creux des reins
    
    Un étrange gastéropode
    
    Laisse son empreinte baveuse
    
    Mais quel est donc ce serpent
    
    Mais quel est ce bâton mouvant
    
    Qu’une main guide vers ma bouche
    
    Va-t-il et ce serait un bienfait
    
    Me livrer son jus liquoreux
    
    Il fait si chaud dans ma pagode
    
    Dans mon chalet sur pilotis
    
    Que mon lit est une rosée
    
    Que mon corps est une pluie fine
    
    Une pluie verticale et ascendante
    
    Pareille aux désirs transcendants
    
    Pareille aux transports du plaisir
    
    J’ouvre les yeux sur un mirage
    
    Car je ne suis que seule dans mon lit
    
    Seule et multiple semble-t-il
    
    Car dans cette pluie où je me noie
    
    Mes plus fidèles compagnons
    
    Restent et resteront mes doigts
    
    Après dans l’entrebâillement des volets
    
    Comme une invite comme une attente
    
    J’accueille les rayons ardents
    
    Du soleil qui sèche mon corps
    
    Le jour d’ici va être lent
    
    Lent de ce plaisir douillet
    
    De livres de framboises de café
    
    De cette solitude heureuse
    
    Au loin en cette vallée
    
    Semblable au cliché de mon corps
    
    Au delta des chemins séparés
    
    Coule un filet d’eau indocile
    
    Je l’entends quand porte le vent
    
    Je l’entends je le vois qui luit
    
    Et de moi ou de la nature volatile
    
    Je ne sais où naît la source de vie
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