Amélie Passion Vieux: Episode 1: L'homme de l'abribus
Datte: 01/01/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Lili Fox, Source: Hds
... du véhicule de société. Elle commence fort car aujourd’hui, elle a toute une matinée de ménage à faire chez des personnes âgées. Uniquement des femmes bourrues qui la prennent pour une esclave et lui parlent de travers. Amélie fait son boulot sans broncher et pense dans sa tête à son émancipation future dans la « grande ville. » Quand elle vivrait enfin seule.
L’ennui, c’est que toute la semaine durant, elle se re-trouve chez les mêmes vieilles qui lui en mettent plein la gueule et arrivé le vendredi 15H, elle se sent au bord des larmes derrière le volant de sa voiture alors qu’elle rentre chez elle. Lessivée, au bord du craquage, elle est con-trainte de se garer sur le parking d’une supérette car ses larmes l’aveuglent…
Le parking est désert : le froid mordant ainsi que la pluie battante ont probablement eu raison des clients, même les plus téméraires. Alors qu’elle se mouche, les yeux encore plein de larmes, elle voit sortir un homme de la supérette : marchant de côté à l’aide d’une canne, un sac de courses dans l’autre main. Elle reconnaît immédia-tement ses yeux : c’est l’homme de l’abribus !
Elle le suit du regard tandis qu’il passe à côté de la voiture. Il ne semble pas très alerte et surtout, il a l’air dans ses pensées mais au moment de passer devant la vitre de la voiture, ses petits yeux malicieux se posent sur elle derrière le volant. Il fronce les sourcils et s’arrête. Amélie ne sait pas quoi faire…doit-elle fuir du regard ? Lui faire un signe de la ...
... tête pour le saluer ? En tous cas, nul besoin d’en faire autant : la bouche de l’homme se fend en un sourire jusqu’à ses oreilles en forme de chou et il tape doucement contre la glace avec le pommeau de sa canne. Amélie baisse la vitre :
- Euh…vous me reconnaissez ? Monsieur ?
- Une si jolie jeune fille ? Bien sûr ! Mais tu n’as pas l’air dans ton assiette, petite !
Cette voix…Amélie se souvient : assurée, quoiqu’un peu chevrotante, mais qui dégage quelque chose de chaleureux, un peu comme celle d’un papy un poil gâ-teux avec ses petits-enfants. Amélie rougit et baisse les yeux sur son volant :
- Je ne suis pas jolie…commence-t-elle.
- Hein ? T’as dit quoi ? Demanda l’homme en rap-prochant son visage de la fenêtre à un point qu’Amélie peut sentir son parfum d’aftershave, le même qu’il portait le jour de leur première ren-contre.
- Rien, ça n’est pas important, dit Amélie en s’efforçant de sourire.
Un silence s’installe entre eux : il la regarde avec son sourire qui exhibe une dentition irrégulière et incom-plète tandis qu’elle s’efforce de garder contenance mais ne peut s’empêcher de détourner ses yeux ; il l’impressionne mais surtout, elle se sent un peu hon-teuse de s’offrir régulièrement à lui dans ses songes alors qu’il est là, juste devant elle.
- Qu’est ce qui a bien pu faire pleurer ces beaux yeux ? Demanda-t-il.
- Oh, ce n’est pas grand-chose, répond Amélie en essayant de sourire en vain. Des petits trucs sans importance…
- Ah les garçons ! ...