Béalaure, sa vie, son œuvre…
Datte: 30/12/2024,
Catégories:
fh,
ff,
forêt,
froid,
amour,
Oral
préservati,
pénétratio,
fdanus,
hdanus,
aventure,
Auteur: Diable Mouret, Source: Revebebe
... l’existence jusque-là.
Il est vrai que cette personne cumulait un certain nombre de défauts, dont celui de préférer les filles aux garçons et celui d’être plutôt inconstante dans ses amours. Par contre, elle tenait une petite boutique de produits d’hygiène et de beauté à base de plantes. Béalaure eut donc avec elle une longue conversation végétale et fleurie.
Il n’en fallait pas plus pour que Béalaure décide de solliciter un petit emploi, à temps très partiel, dans cette activité. La tante en question avait, justement, besoin d’une assistante de confiance pour ouvrir sa boutique un peu plus longuement. Les compétences en botanique et le lien familial la désignaient évidemment pour le poste.
Elle fit ainsi connaissance avec l’autre associé de l’affaire : un préparateur en pharmacie, véritable petit génie de la formulation des crèmes et onguents qui avait été un des piliers d’une grande pharmacie du centre de Lyon. Hélas, il était gay, et après une rupture mal vécue, son ex vint lui faire une scène de rupture assez incongrue au milieu de la pharmacie, devant ses très catholiques patrons, ses collègues et bon nombre de clients. Cecoming out inopportun lui avait coûté sa place et la tante Jeanne (car tel était son prénom qui servait aussi d’enseigne à la boutique) l’avait recueilli, d’abord par solidarité LGBT, puis avait apprécié sa compétence, son inventivité et son sérieux.
Il avait amené de nouveaux clients, venus d’abord par sympathie pour lui, et qui ...
... avaient très vite été conquis par les produits qu’il leur composait. Il était devenu courant que préparateur et usagers discutent longuement de leurs préférences les plus intimes pour améliorer la consistance, l’arôme ou le goût d’une préparation.
La boutique de tante Jeanne était ainsi devenue un lieu incontournable de la vie culturelle de la petite communauté lyonnaise quand Béalaure intégra la petite équipe.
Elle apportait ses connaissances en « plantes à parfum, aromatiques et médicinales », puisque c’est sous ce vocable qu’on les désigne dans les textes légaux.
Assez vite, il lui parut évident qu’elle devait investir un peu d’argent pour s’associer à l’affaire et promouvoir la gamme de produits qu’elle imaginait. Ce fut uncasus belli pour sa belle-famille, horrifiée à l’idée d’investir dans une entreprise dont l’immoralité ne pouvait qu’attirer la colère divine. On la pria donc d’adopter un régime matrimonial de séparation des biens pour éviter que de l’argent bien-pensant ne soit investi dans le péché.
Comme sa vie de couple n’était plus guère qu’une communauté d’intérêts, elle leur répondit que le divorce était plus simple. Les enfants étaient grands, presque majeurs, et une séparation honnête serait mieux qu’un couple réduit aux apparences.
Sa belle-mère exigea que l’on prenne l’avis de son confesseur ; lequel était, pour le moment relégué pour des raisons obscures dans un monastère austère de la campagne lyonnaise ?
L’associé de tante Jeanne sourit en ...