1. Les petites stagiaires: Leslie IV, 6


    Datte: 25/12/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... âge. Cinquante balais. Tu me connais. Tu sais que ça me motive pas vraiment. D’autant que, physiquement, il est pas du tout mon genre. Et puis un type qui n’a pas d’autre sujet de conversation que lui-même, ses relations, sa réussite, son compte en banque…
    
    – Il fait quoi au juste ?
    
    – Il est dans la finance, mais alors pour te dire de quoi il retourne exactement ! Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il brasse un fric fou. Et qu’il roule sur l’or, ça, il y a pas photo.
    
    – Et donc, tu t’es installée avec…
    
    – Je me suis naïvement imaginé que les avantages allaient l’emporter sur les inconvénients.
    
    – Erreur fatale.
    
    – Ah, oui alors ! Non, mais qu’est-ce qu’a bien pu me passer par la tête ? Parce que c’est quoi ma vie maintenant ? Faire la potiche. Organiser des réceptions. Accueillir les relations du grand homme. Jouer à la parfaite petite maîtresse de maison. Si je rue un tant soit peu dans les brancards, il me fait remarquer avec aigreur que, profitant de sa fortune comme j’en profite, c’est la ...
    ... moindre des choses. Le reste du temps ? Je le tue comme je peux. Devant la télé. Ou dans les bouquins. Parce qu’il est jaloux que le diable. Si je mets le nez dehors, il faut que, le soir, je passe au rapport. Et ce sont des questions à n’en plus finir. Je suis allée où ? J’ai fait quoi ? J’ai vu qui ? C’est épuisant. Et dissuasif. Côté cul, c’est le néant. Ou plutôt, non. Il est très demandeur. Tous les soirs. Ou presque. Sauf qu’il t’expédie ça à une allure ! T’as pas le temps de te rendre compte qu’il a commencé que c’est déjà fini. Heureusement que je sais me satisfaire de moi-même, de mes fantasmes et de mes souvenirs. Et je peux te dire que tu es sollicité plus souvent qu’à ton tour.
    
    – Et tu comptes supporter ça encore longtemps ?
    
    – Je l’ai épousé.
    
    – En plus !
    
    – Quand on reste longtemps en équilibre au bord du précipice, on finit par s’y laisser tomber. Pour ne plus avoir à attendre que ça arrive.
    
    – Le divorce, ça existe.
    
    – Je sais bien, oui !
    
    – Eh bien alors ! Qu’est-ce t’attends ? » 
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