1. Là-haut, sur la montagne


    Datte: 20/12/2024, Catégories: fh, inconnu, vacances, froid, hdomine, Oral pénétratio, fsodo, confession, Auteur: ChrisM, Source: Revebebe

    C’est l’hiver, le temps pluvieux et le vent glacial n’incitent pas à sortir, ne parlons pas d’aller marcher ou de filer en station profiter de la poudreuse. Un peu de glande fait du bien de temps en temps, d’autant plus que c’est un week-end rugby, avec le tournoi des six nations. C’est devenu un rituel : les jours de match, c’est comme à l’église, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Pendant que les mecs se retrouvent devant la télé, les bières au frais, nous faisons une soirée entre filles. Armelle, Catherine et moi Audrey, on se connait bien, depuis bientôt vingt ans qu’on fait des sorties montagne ensemble.
    
    Ce soir, c’est moi qui invite, j’ai amené les enfants chez les grands-parents, on sera tranquilles. Nous avons aussi convié Léa. Elle a eu son premier poste de prof, l’année passée, dans le même collège que Catherine et avait remplacé, au pied levé, un copain lors de notre dernière rando. Cela n’avait pas dû être facile pour elle de se retrouver avec trois couples de quadras qui se connaissent par cœur. Une fille sympa, mais réservée. Elle est très jeune, à peine 25 ans, et vit seule, avec son chat, nous avait-elle dit. Pourtant, un beau brin de fille, on voyait les regards que nos hommes lui lançaient.
    
    J’ai préparé un grand bol de punch, les tapas, tout le nécessaire, et le superflu, pour un apéro dinatoire réussi. Naturellement, on parle montagne, ski, nuits en refuge. On se rappelle certains mecs, frimant avant le départ mais se liquéfiant quand la ...
    ... marche devenait un peu aérienne, on se souvient de météos capricieuses, de marches sous des trombes d’eau ou dans un brouillard à couper au couteau. Et des types bizarres, dans les refuges, on en a rencontrés quelques-uns, des allumés de la performance qui dinaient de trois noyaux d’abricot, des babas cool que rien n’affolait ou des dragueurs à la Michel Blanc dans les Bronzés.
    
    — On pourrait écrire un roman, dis-je,
    — Et le chapitre drague serait bien fourni, complète Armelle. On en a vu des couples se faire et se défaire, des rencontres nocturnes, des matins peu glorieux.
    — Et encore, on ne voyait pas tout, ajoute Catherine. Telle que je te connais, Armelle, tu n’as pas quelques histoires un peu chaudes ?
    — C’est marrant comme coïncidence. Avant-hier, en me baladant sur les réseaux sociaux, je suis tombée sur la photo d’un mec qui m’a fait vivre, il y a quelques années, une expérience étrange, assez limite. Mais donnant-donnant, vous ouvrez le bal, vous chauffez la salle et je vous raconte ça.
    
    Armelle a toujours été, de nous trois, la plus extravertie, la plus libre. Si elle n’en avait jamais parlé, ça doit être gratiné. J’interpelle Catherine :
    
    — Allez, commence. C’est toi qui a lancé la discussion, assume !
    
    Le salon est faiblement éclairé, on devine les visages plus qu’on ne les voit, la playlist de musique folk joue en sourdine, c’est presque comme au confessionnal.
    
    — Vous vous souvenez qu’on est partis, Pierre et moi, à la fin de l’été 2010, faire un trek ...
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