Sous la tente
Datte: 07/12/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Sunstone, Source: Hds
... parvient à percer par l’ouverture. Je sens son souffle chauffer mes lèvres, se glisser entre les miennes, accélérer les battements de mon cœur à chaque bouffée. Elle ne bouge plus, je sais qu’elle attend mon approbation, je sais qu’un seul mot, un seul geste de refus de ma part la fera se relever et partir.
Le rythme soutenu des pulsations de mon cœur résonne dans mes tympans; mon sang semble fuir mes membres et les vider de toute sensation; je ne sens plus la fraîcheur environnante, je ne sens plus qu’une chaleur entêtante qui m’envahit. Mon souffle s’accélère. Mes doigts effleurent les siens, leur fraîcheur réveille mes sens, délicieuse comme un verre d’eau glacée par temps de canicule. Puis, en un imperceptible et interminable mouvement, mes lèvres se pressent finalement contre les siennes.
Nous nous embrassons comme si c’était le premier baiser de notre vie. Nous profitons de ce contact, si banal et pourtant si intime, de longues secondes, nous éloignons un bref instant pour nous retrouver aussitôt, recommençons. Nos lèvres s’entrouvrent à peine pour s’étreindre mutuellement. Elle enserre doucement mes doigts dans les siens, les effleure de son pouce.
Je me sens désormais piégé par mon sac de couchage, qui m’entrave, m’empêche d’entrer plus en contact avec elle.
Elle rompt le contact et se lève, et instantanément je me sens comme nu, incomplet, seul. Mais elle ne s'éloigne que pour refermer notre nid, nous isoler du reste du monde. Quant à moi, je profite de ...
... ce bref instant pour ouvrir le sac de couchage et l’étaler au sol en un fin matelas improvisé où mon amante pourra mieux s’installer.
Elle se débarrasse de son short et s’installe à nouveau à mes côtés, et malgré le peu de lumière je devine sa beauté, ses courbes, la blancheur nacrée de sa peau, le rose clair de ses fines lèvres encore légèrement luisantes de nos baisers. Elle dépose ses lunettes dans un coin, et j’ai déjà l’impression de la voir déshabillée. Dieux, qu’elle est belle.
Nos bras nus se frôlent quand elle passe la main dans mon dos pour me serrer contre elle. La mienne glisse dans son cou, attire à nouveau son visage contre moi. Je veux l'embrasser encore, m'imprégner de cette délicieuse sensation, pour qu'elle perdure encore quand ce sera fini, comme l'euphorie des concerts. Je ne m’arrête que pour plonger dans son regard, pour laisser ses yeux brillants me parler, me dire plus que mille mots ne sauraient le faire.
Timidement, nos langues s’invitent à la danse de nos baisers. Elle effleure la mienne de la pointe, à peine, une fois, deux fois, mais j’en veux plus; j’approche, elle tourne autour, joueuse, elle sait créer de l’attente, de l’envie, elle est très forte à ce jeu. Lentement, le contact se fait plus franc, le baiser plus intense. Nos jambes se croisent, s’entremêlent, se caressent, nous sommes en contact de plus en plus serré, la température ne cesse de grimper.
Elle interrompt à nouveau nos baisers passionnés, me mordille le bout du nez, ...